Au début des années 2000, l'industrie de défense sud-coréenne était encore balbutiante, même si elle avait déjà conçu certains blindés comme le char lourd K1, le véhicule de combat blindé K200 ou encore les corvettes légères Donghae. Depuis, en s'appuyant sur d'importants transferts de technologie en lien avec ses programmes d'acquisition et de fabrication locale, mais également sur l'immobilisme global des industriels de l'armement occidentaux entre la fin de la guerre de froide et le milieux des années 2010, Seoul s'est hissé sur le podium des concepteurs et producteurs d'équipements militaires avancés, comme dans le domaine du combat terrestre avec une famille de blindés lourds chenillés allant du char K2 Black Panther au véhicule de combat d'infanterie AS21 Redback, dans le domaine naval du sous-marin AIP Dosan Ahn Chango au destroyer lourd Sejong le Grand, dans la missilerie du missile balistique à changement de milieu Hyunmoo 4-4 au missile anti-balistique L-SAM, et dans l'aviation de combat avec l'avion d'entrainement et d'attaque FA-50 et le nouveau chasseur moyen KF-21 Boramae, et se positionne désormais comme un concurrent redoutable, notamment pour les industriels européens, dans de très nombreux domaines et y compris jusqu'en Europe.
Aujourd'hui, avec 22 sous-marins d'attaque à propulsion conventionnelle ou AIP, 13 destroyers et frégates, 21 corvettes ainsi que 2 porte-hélicoptères amphibies et 8 grands navires de débarquement, la marine sud-coréenne est devenue non seulement l'une des plus imposantes du théâtre pacifique, mais également l'une des plus puissamment armées, les 3 destroyers de la classe Sejong le Grand, avec 128 silos verticaux, ne cédant par exemple qu'aux croiseurs de la classe Kirov dans ce domaine. Mais il est un programme qui suscite de nombreuses controverse dans le pays, celui visant à doter la Marine sud-coréenne d'un ou plusieurs porte-aéronefs ou porte-avions, capables de mettre en oeuvre des avions de combat.
Il est vrai que ce programme, qui n'a pas encore été formellement entamé, a connu de très nombreux rebondissements depuis qu'il fut pour la première fois évoqué par l'état-major sud-coréen en juillet 2019 sous la forme de deux porte-hélicoptères d'assaut de 30.000 tonnes dérivés de la classe Doko, destinés à mettre en oeuvre les 20 F-35B à décollage et atterrissage vertical ou court que l'armée du l'air devait encore commander. Il s'agissait alors, pour Séoul, de répondre à la prochaine entrée en service du second porte-avions chinois, le Shandong, lancé en Avril 2017, et qui rejoint le service actif au sein de la Marine de l'APL en décembre 2019.

L'hypothèse retenue par Séoul était alors très inspirée de la conversion des deux porte-hélicoptères de la classe Izumo des forces navales d'autodéfense nippones annoncée quelques semaines plus tôt, là encore pour mettre en oeuvre la flotte de d'une quarantaine de F-35B commandée par Tokyo, tant pour répondre à la menace chinoise que pour apaiser un Donald Trump très insistant sur l'équilibrage de la balance commerciale américaine avec le Japon.
Rapidement, toutefois, le programme prit de l'ampleur, et en octobre 2019, il n'était déjà plus question de navires de 30.000 tonnes, mais de deux options, l'une de 41.000 tonnes pour 238 mètres désignée porte-aéronefs léger, et l'autre de 71.000 tonnes pour 298 désignée porte-avions moyen. Dans les deux cas, il s'agissait de navires dotés d'un tremplin et dépourvu de catapultes ou de brins d'arrêt, à l'instar des porte-avions britanniques, italiens, espagnols ou encore japonais, destinés à mettre en oeuvre des hélicoptères et des avions à atterrissage vertical et décollage court, comme le Harrier ou le Ligthning II. Un an plus tard, în august 2020, modelul de portavion sud-coreean avea doar 40.000 de tone încărcat, et avait perdu son tremplin pour une configuration proche des LHA de la classe America de l'US Navy.
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