M.à.j : Bis Repetita. Quelques heures seulement après avoir annoncé la commande de CAESAR auprès Nexter, les autorités Colombiennes ont fait marche arrière, pour confirmer la commande de 18 systèmes ATMOS de l'israélien Elbit à la place. Selon Bogota, Nexter avait refusé de renoncer à l'augmentation de 12% de ses tarifs vis-à-vis de la cotation initiale, alors que Elbit a accepté de renoncer à cette hausse. Comme le Rafale, le CAESAR était sorti en tête des évaluations menées par les armées colombiennes.
De toute évidence, l'annonce faite par le président Colombien il y a deux semaines concernant une prochaine commande de 16 avions Rafale par Bogota était quelque peu prématurée. En effet, dans une interview donnée à la radio nationale W, le ministre colombien de la défense, Ivan Velasquez, a annoncé que les négociations avec Dassault Aviation, qui portaient initialement sur l'acquisition de 3 à 4 appareils et des services associés pour 678 m$, et qui devaient impérativement intervenir avant la fin de l'année 2022, avaient échoué. Selon les informations filtrées à ce sujet, l'avionneur français aurait refusé de s'engager sur une commande aussi faible, et souhaitait que la commande globale, soit 16 appareils pour 3 Md$, soit négociée d'une traite. Le ministre colombien a ajouté que Saab aurait également rejeté cette offre, alors que l'avion suédois JAS 39 Gripen avait également satisfait aux exigences des forces aériennes colombiennes.
On comprend mieux, dans ce contexte, la discrétion de Dassault, mais également des autorités françaises, après l'annonce du président Colombien du 21 décembre. En effet, l'enveloppe budgétaire autour de laquelle la négociation avait lieu, avait été votée par la précédente mandature, et son extension pour atteindre les 16 appareils et les 3 Md$ requis, n'avait quant à elle pas été avalisée par le Parlement, alors que le nouveau président Gustavo Petro avait annoncé peu de temps après son élection, que le remplacement des Kfir des forces aériennes colombiennes n'était pas sa priorité. De fait, entre un espace de négociation particulier tenu, des délais excessivement courts, et un volume de commande très réduit sans capacité d'engagement, il devenait naturellement très difficile aux négociateurs français et à leurs homologues colombiens de trouver un terrain d'entente.

Pour autant, le Rafale, et l'industrie de défense française, restent dans la course en Colombie. En atteste l'annonce faite par le ministère de la défense concernant l'acquisition de canons CAESAR 6x6 auprès de Nexter, pour un montant de 101 m$. Le nombre de systèmes commandés par l'Armée Colombienne, ainsi que les services et équipements associés, comme les munitions, n'ont pas encore été divulgués. Le Caesar français avait été évalué par l'armée colombienne dans une compétition qui l'opposait au canon ATMOS de l'israélien Elbit, et le Yavus du turc, deux autres systèmes inspirés du CAESAR associant un canon d'artillerie et un camion. Le type de CAESAR commandé n'est pas non plus spécifié, s'il s'agit du CAESAR classique actuellement en service, ou, ce qui est plus probable, du CAESAR NG en cours de conception dont la production débutera en 2026, et déjà commandé par la France, la Belgique et la Lituanie.
Остатак овог чланка намењен је само претплатницима -
Чланци у пуном приступу доступни су у одељку "Фрее Итемс". Фласх чланци су доступни у пуној верзији 48 сати. Претплатници имају приступ комплетним чланцима Анализе, Вести и Синтезе. Чланци у Архиви (старији од 2 године) резервисани су за Премиум претплатнике.
Куповина претплата је доступна само са веб странице - одељак Претплате и алати