F-35,比利时工业家对合同的经济后果的担忧

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En visite pour quelques jours en Belgique dans le cadre de la coopération industrielle autour du chasseur de combat F-35, l’avionneur américain Lockheed Martin a rencontré ce vendredi les industriels de l’aéronautique belge. Commençant à s’impatienter et souhaitant activement collaborer avec la firme américaine, les inquiétudes de ces derniers vont grandissantes face à un déluge de promesses partout où s’est imposé le F-35.

Sur un contrat s’élevant à 15 milliards d’euros, pas moins de 3 milliards de retombées auraient été évoqué sans pour autant être gravé dans le marbre. Lorsqu’en juin 2019, deux hauts responsables de Lockheed étaient venus rappeler la détermination du constructeur à honorer l’ensemble de ses promesses faites à la Belgique, les industriels belges se plaignaient déjà du silence radio outre-Atlantique. De la sorte que, dans le cadre du salon du Bourget, Michele Evans, vice-présidente de la firme américaine, était venue affirmer que « les partenariats en Europe sont essentiels au succès du F-35 » tout en rappelant que pas moins de 25 % des composants du F-35 étaient « 欧洲制造 ». Enfin, à Richard Edwards, un autre vice-président de l’entreprise, de conclure que « Lockheed Martin n’est pas une entreprise qui dit ‘nous allons faire tout cela’ et ‘ensuite ne rien donner’ (…) cela se passe dans le monde. Cela ne se passera pas avec nous “。

Censées rassurer les pays européens acquéreurs du F-35, ces déclarations n’ont, en l’état actuel, toujours pas été suivi d’actes concrets. D’après la RTBF, les trois principaux industriels de l’aéronautique belge, à savoir Sonaca, Sabca et Asco, ont co-signé en juillet une lettre d’intention à l’endroit de Lockheed Martin, pour manifester à la fois leur désir de collaborer – chacun dans son domaine de compétences – mais aussi et surtout signifier leur empressement à concrétiser prochainement un contrat ferme, dans l’idée de produire des composants de l’avion sur le sol belge.

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Dans les faits, cette missive conjointe est en réalité une réponse à trois courriers de l’avionneur américain envoyés distinctement aux trois industriels. Lockheed y soulignait ses difficultés à obtenir un panorama clair et précis du secteur industriel de l’aéronautique belge. A la fois flous et obscurs, de tels propos étaient donc de nature à justifier les profondes inquiétudes des acteurs belges du secteur.

En effet, bien que Lockheed Martin et l’un de ses fournisseurs, Pratt & Whitney, aient déjà signé dans le courant du mois de janvier des « Memorandum of Agreement » (MoA) – ou protocoles d’accord – avec des acteurs-clés de l’industrie aéronautique belge (Asco, Belgium Engine Center, Feronyl), force est de constater que ces derniers ne voient toujours rien venir. Une question demeure ainsi en suspens : ces intentions vont-elles se transformer en un contrat béton, fixant définitivement les conditions de productions ?

B9720901935Z.1 20190914085930 000G8QEEG6LK.2 0 Actualités Défense | Aviation de chasse | Belgique
Didier Reynders, actuel ministre de la Défense belge, quittera ses fonctions en novembre prochain et deviendra le nouveau commissaire européen à la justice.

D’après Bernard Delvaux, président de Sonaca, il n’est pas exclu que le gouvernement « doive intervenir pour soutenir la démarche »1. C’est dire le déficit de crédibilité accumulé ces onze derniers mois par l’avionneur américain à l’égard des industriels belges. Et comme si cela ne suffisait pas, le timing est on ne peut plus mauvais : non seulement l’exécutif belge est actuellement affaibli avec à sa tête un gouvernement en affaires courantes, mais surtout, le ministère de la Défense va connaître un quatrième changement de ministre en moins d’un an, Didier Reynders quittant son poste en novembre prochain pour rejoindre la Commission européenne.

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Ainsi, la visite de ce vendredi et la table-ronde qui se tiendra lundi concentrent toutes les espérances des industriels de l’aéronautique belge. Toutefois, il est de notoriété publique que la Belgique a mal joué dans les négociations – malgré l’obtention d’un tarif exceptionnel – et les engagements de Lockheed à l’égard de l’industrie belge demeurent résolument faibles : la firme américaine n’aura probablement aucun mal à s’en dégager si elle fait montre de mauvaise volonté. Or, bien que s’agissant de sa première « compétition internationale » avec un pays non-partenaire de son développement, la commande, par la Belgique, d’une trentaine d’avions de chasse représente une goutte d’eau pour la firme. D’autres pays acquéreurs ou souhaitant le devenir, à l’instar d’Israël et de la Pologne, ont eux-mêmes des prétentions conséquentes en termes de compensations et ce, pour des volumes d’acquisition bien plus élevés que ceux de la Belgique. Or, bien que Lockheed Martin ait fait miroiter d’importantes compensations industrielles, le gâteau ne pourra être indéfiniment divisé, Bruxelles étant susceptible d’en faire les frais.

La Belgique pourrait avoir définitivement raté le coche en plaçant son industrie dans une position délicate mais surtout en cédant, une fois de plus, à une logique aujourd’hui précaire, celle consistant à conditionner sa sécurité nationale à l’achat de matériel américain. Pour Thibauld Jongen, CEO de la Sabca, s’il advenait à ce que l’industrie ne récolte « que des miettes », la responsabilité ne relèverait pas de Lockheed Martin mais davantage des choix politiques de la Belgique.

Axel Trinquier – spécialiste des questions de défense européenne.

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