jeudi, mars 28, 2024

Des infrastructures défensives seront construites par les pays baltes face au bloc russe

Les trois pays baltes ont signé un accord portant sur la construction d’un ensemble d’infrastructures défensives le long de leurs frontières communes avec la Russie et la Biélorussie, afin de contenir un éventuel assaut contre ces anciennes républiques soviétiques.

Si, en Europe de l’Ouest, l’hypothèse d’une possible invasion russe contre un membre de l’OTAN, est souvent balayée d’un revers de la main par de nombreux experts estimant, non sans raison, qu’une telle action serait suicidaire pour Moscou, les principaux intéressés, les européens de l’Est partageant une frontière avec la Russie ou la Biélorussie, prennent cette menace très au sérieux.

Une inquiétude non simulée des pays baltes face à la menace russe

C’est en particulier le cas des pays Baltes. Non seulement ceux-ci partagent-ils, ensemble, 862 km de frontières avec la Russie, et 851 km de frontières avec la Biélorussie, mais ils partagent, avec la Russie, une grande partie de leur histoire récente, en tant qu’ancienne République soviétique, alors que tous les trois ont encore une part significative de leur population d’origine russe et russophone.

Pays baltes forces armées
Les armées baltes disposent de peu de moyens, mais produisent d’importants efforts pour se moderniser, en particulier dans le domaine du combat de haute intensité.

Ces populations ont déjà représenté, à plusieurs, un motif de tensions avec le Kremlin, d’autant que jusqu’à leur arrivée dans l’Union européenne, les trois républiques baltes considéraient ces populations comme des citoyens de seconde zone, subissant brimades et ayant d’immenses difficultés, ne serait-ce que pour obtenir des documents administratifs.

Enfin, ensemble, ces 3 pays ne représentent que 6 millions d’habitants, et un PIB global de 150 Md$. Ils ne disposent, de fait, que de moyens limités pour constituer leurs forces armées, aucune d’entre elles disposant, par exemple, d’aviation de chasse.

De fait, les pays baltes savent être des proies faciles pour les appétits territoriaux du Kremlin, d’autant qu’ils détiennent une position stratégique pour le contrôle de la mer Baltique, ainsi qu’un accès terrestre avec l’enclave de Kaliningrad, et qu’ils connaissent, mieux que quiconque, le mode de décision appliqué par le pouvoir russe.

Il est d’ailleurs très vraisemblable que s’ils n’avaient pas rejoint l’OTAN et l’Union européenne, ces trois pays seraient dans le viseur de Moscou, ou auraient déjà dû rejoindre la Fédération de Russie manu militari.

Un réseau défensif sur l’ensemble des frontières des pays baltes avec le bloc russe

Face à un tel constat, les gouvernements estoniens, lettons et lituaniens, font partie des plus exemplaires en matière d’effort de défense au sein de l’OTAN, ne cédant qu’aux États-Unis, à la Grèce et à la Pologne dans ce domaine.

Baltic air Policing OTAN Mirage 2000-5
Deux Mirage 2000-5F effectuent un vol suite à un tango scramble le 21 août 2018 sur la base aérienne d’Ämari en Estonie.

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