vendredi, mars 29, 2024

Pour leur aide militaire à la Russie, qu’a promis Moscou à l’Iran et à la Corée du Nord ?

Vendredi 13 octobre, John Kirby, le pote-parole du National Security Counsil americain, a présenté une série de documents pour soutenir l’hypothèse d’un soutien militaire nord-coréen à la Russie, notamment sous la forme de transferts de nombreux containers de munition d’artillerie.

Ce soutien n’est pas sans rappeler celui obtenu, dès le début de l’agression russe contre l’Ukraine, auprès de l’Iran, particulièrement sous la forme de drones d’attaque à très longue portée Shahed 136, largement employés depuis.

Mais s’il est relativement aisé de déterminer la nature de l’aide militaire iranienne et nord-coréenne à la Russie, la nature des contreparties offertes par Moscou, reste pour l’heure obscure, même si celles-ci seront, selon toute probabilité, de seulement trois types.

Bien que tous deux s’en défendent, les preuves ne cessent de s’accumuler, depuis plusieurs mois, concernant l’assistance militaire fournie par Téhéran d’abord, par Pyongyang, ensuite, à la Russie, pour soutenir son effort militaire en Ukraine.

L’aide militaire à la Russie d’Iran et de Corée du Nord

Ainsi, de nombreux débris et éléments recueillis par les forces ukrainiennes ont montré que l’Iran avait bien livré plusieurs centaines de drones d’attaque à très longue portée Shahed 136 à Moscou, et permis aux entreprises russes d’en copier la plupart des éléments pour concevoir le drone d’attaque Geranium.

Aide militaire à la Russie : le Shahed 136
Le Shahed 136 iranien a permis aux armées russes de contourner les efficaces défenses antiaériennes et antimissiles ukrainiennes, et de frapper certaines infrastructures civiles à moindre cout.

Plus récemment, a l’issue d’une visite très relayée de Kim Jong-un, le leader nord-coréen, à Moscou, le Conseil National de Sécurité américain a annoncé avoir obtenu des éléments indiscutables au sujet de l’envoi, par la Corée du Nord, d’un millier de conteneurs par voie ferrée en Russie.

Selon le renseignement américain, il s’agirait de matériels militaires et surtout de munition, alors que pour la première fois en 20 mois de guerre, les armées ukrainiennes ont tiré plus d’obus d’artillerie que l’armée russe la semaine dernière.

Si ces aides iraniennes et nord-coréennes ne sont probablement pas déterminantes pour l’avenir du conflit en Ukraine, même si elles jouent un rôle non négligeable, celles-ci n’ont certainement pas été obtenues sans contreparties de la part de Moscou.

Considérant les situations très spécifiques de ces deux pays, à l’index et sous sanctions de la communauté internationale, et les menaces auxquels leurs dirigeants pensent être exposés, les contreparties obtenues par Pyongyang et Téhéran de la part du Kremlin, peuvent être de trois types.

Le véto russe au Conseil de Sécurité des Nations Unis

La première, et non des moindres, repose sur le siège de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unis de la Russie, et surtout du droit de veto permanent qui s’attache à cette position aux mains de seulement cinq pays (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).

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Un soutien russe au Conseil de Sécurité des Nations Unis permettrait à Téhéran et Pyongyang de voir les sanctions internationales s’éroder avec le temps, tout au mois en dehors du bloc occidental.

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