De toute évidence, l’information qui avait fuitée la semaine dernière au sujet d’une possible acquisition par l’Espagne de 50 F-35, 25 en version B pour son porte-aéronefs Juan Carlos I, et 25 en version A pour remplacer une partie de ses F/A 18 Hornet, a généré de nombreux remous entre Madrid, Berlin et Paris. En effet, le porte-parole du ministère de La Défense espagnol a officiellement démenti la véracité de cette annonce, et a tenu à préciser que Madrid était pleinement engagé dans le programme SCAF qui rassemble les 3 pays, ne laissant aucune option pour rejoindre un autre programme comme le F-35.
Cette annonce aura très certainement rassuré les partenaires du programme SCAF, pour qui le programme F-35 américain est perçu comme une menace directe contre l’aéronautique militaire européenne. C’est précisément pour cette raison que Berlin avait annoncé préférer l’acquisition de Super Hornet et de Growler américains pour remplacer les Tornado qui assurent aujourd’hui les missions de partage nucléaire auxquelles participent la Luftwaffe, ainsi que les missions de suppression des défenses anti-aériennes et de guerre électroniques, et ce en dépit d’une vive opposition de la Luftwaffe elle-même, ainsi que de l’OTAN. En revanche, sans F-35B pour remplacer ses AV-8B Matador qui arment le porte-aéronef espagnol, Madrid se retrouvera, à partir de 2028 et le retrait de ces appareils, sans solution pour maintenir une capacité de chasse embarquée.
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