La sélection de l’offre française basée sur 12 Rafale d’occasion par la Croatie a été reçue avec une certaine amertume aux Etats-Unis. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire la presse spécialisée anglo-saxonne concernant cette acquisition pour comprendre que le choix de Zagreb en faveur de Rafale F3R d’occasion et non de F16V neufs bouscule certaines certitudes outre Atlantique. Et de toute évidence, les Etats-Unis, et Lockheed-martin en particulier, n’ont nullement l’intention de revivre à l’avenir ce qu’ils perçoivent comme une humiliation. C’est en particulier le cas en Indonésie dans le cadre de la modernisation des forces aériennes indonésiennes, au sujet de laquelle les autorités de Jakarta et Paris semblent avancer rapidement pour résoudre les derniers obstacles, en l’occurence financiers, pour acter une commande estimée à 36 Rafale.
En effet, les autorités américaines viennent d’autoriser Lockheed-martin à entamer les négociations pour la vente de F16 Block 70/72 Viper avec Jakarta, mettant une nouvelle fois le Rafale sur le chemin de l’avion américain. Les forces aériennes indonésiennes mettant en oeuvre 33 F16 C/D, les équipes commerciales de Lockheed estiment qu’il serait bien plus simple et économique pour elles de basculer vers une flotte de Viper, que d’acquérir un nouvel appareil, en l’occurence le Rafale. Pourtant, et nonobstant le décalage entre les ambitions de Jakarta en matière d’acquisition d’équipements de défense et la réalité budgétaire des forces armées indonésiennes, les forces aériennes du pays avaient annoncé qu’elle ambitionnait à terme de mettre en oeuvre une flotte de 170 avions de combat composée de plusieurs modèles de chasseurs.
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