Marche arrière russe pour l’exportation du Su57 vers la Turquie

- Publicité -

A l’occasion du Dubaï Air Show, le directeur de la coopération technologique militaire russe, Dmitry Shugayev, a annoncé que la Turquie ne pourra acheter le Su57 qu’une fois que la demande « domestique » aura été satisfaite. D’ici là, selon lui, la Turquie peut s’équiper avec des Su35s, sachant que parallèlement, le pays s’est dit prêt à assister Ankara pour developper ses propres appareils de génération 4 ++ et 5, pour le programme TFX. Considérant le planning de production prévisionnelle de l’appareil, cela reporterait une première livraison au delà de 2028, voir plus probablement de 2035.

Il s’agit incontestablement d’une marche arrière pour Moscou, qui jusqu’ici avait plutôt tenter d’amener les autorités turques à basculer le plus rapidement possible vers l’acquisition d’appareils russes pour palier l’expulsion du programme F35 du pays. Mais il semble que les dernières annonces en provenance de Washington, selon lesquelles D.Trump serait prêt à échanger un accord commercial de 100 Md$ avec Ankara contre le retrait des S400 du pays, aient refroidi le Kremlin. Par cette annonce, Moscou signifie à son partenaire et client turque que ce qui peut se faire, peut également se défaire très rapidement, et qu’en l’absence d’un engagement de la Turquie vis-à-vis de la Russie, il ne sera pas question d’exporter des technologies sensibles, comme celles embarquées dans le Su57.

Su35 des forces aeriennes russes decollant avec des missiles air sol guides Kh35 et Kh38 lors des tests dEtat en 2017 Actualités Défense | Aviation de chasse | Construction aéronautique militaire
Les autorités russes proposent le Su35s comme alternative à court terme au Su57

Il semble en effet que le président américain ait décidé de jouer l’apaisement avec son homologue turc, et de tenter de l’amadouer par le porte-monnaie, faute de l’avoir fait céder par la menace. Il s’agit également d’une certaine forme de camouflet envers ses partenaires européens, notamment vis-à-vis de la France, pour qui la Turquie devrait faire face à de sévères sanctions suite à l’intervention en Syrie, et non se voir proposé un accord commercial très avantageux. C’est la raison pour laquelle, pour l’heure, les négociations entre Ankara et Washington se font de manière discrète. Et la raison pour laquelle Moscou a décidé de poser quelques jalons, de sorte à ne pas devoir apparaitre comme le perdant potentiel d’un revirement turc.

- Publicité -

Pour Aller plus loin

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles