L’US Army veut des mini-drones suicides pour son infanterie

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En règle générale, une des grandes craintes des Etats-Majors occidentaux est de voir des équipements modernes et puissants, ceux-là même qui font la supériorité de leurs forces, tomber dans les mains de leurs adversaires. C’était par exemple le cas concernant les missiles sol-air portables comme le Stinger ou le Sa-14, ou pour les missiles anti-chars comme le Javelin ou le Kornet. Mais il arrive, rarement il est vrais, que ce soit l’adversaire insurgé qui mette en service une technologie que les Etats-Majors occidentaux décident de copier et d’assimiler. L’utilisation par les insurgés de l’Etat Islamique de drones légers pour transporter des munitions légères vers l’adversaire en est une.

Ce type de drone a été largement utilisé par les forces de Daesh en Irak et en Syrie, contre les forces locales comme contre les forces occidentales ou russes présentes sur place. Il s’agit, en règle général, d’un drone léger du commerce, comme ceux fabriqués par millions chaque mois en Chine, ne coutant que quelques dizaines d’euro, sur lequel est installé une munition légère, comme une grenade. Le drone peut être controlé à distance ou avoir un itinéraire programmé, la charge étant activée automatiquement lorsque la destination cible est atteinte. Ces drones offrent des possibilités importantes, notamment pour atteindre des forces retranchées, que ce soit dans une tranchée, un bunker ou un bâtiment, et ne nécessitent pas que l’opérateur s’expose pour le lancement, ni la désignation de cible. En outre, ils sont difficiles à arrêter, les armes disponibles comme les fusils d’assaut ou les mitrailleuses n’étant pas spécialement efficaces face à des cibles aussi petites et rapides.

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Un exemple de drone utilisé par Daesh et équipé d’une charge légère

Le potentiel d’un tel système d’arme n’a pas échappé à l’US Army, qui a chargé l’Army Contracting Command de trouver en urgence des fabricants et prestataires pour le programme Lethal Miniature Aerial Missile System, ou LMAMS, pour concevoir et fournir un drone léger transportable par un soldat, et qui, équipé d’une charge légère, mine ou grenade, peut être dirigé vers une cible indirecte pour délivrer la munition. Contrairement aux drones employés par les islamistes de Daesh, l’US Army veut garder en permanence le contrôle de l’appareil, et notamment avoir la possibilité de modifier sa cible, d’annuler la mission, ou de suspendre le tir.

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La Demande d’information émise par l’US Army met également en avant les capacités de guidage du drone, et donc l’emport de détecteurs, de jour comme de nuit, avec une possible discrimination de cible, alors que le poste de contrôle permettra le pilotage de la mission. En outre, l’architecture du système doit permettre d’intégrer les fonctionnalités de contrôle à d’autres futures interface de contrôles, en vue d’éviter aux militaires américains de devoir transporter un poste de contrôle par équipement. Mais la plus grande différence avec les drones artisanaux employés au moyen-orient, repose sur la possibilité donné au drone de repérer et d’engager sa cible par ses propres moyens, même si la notion « d’homme dans la boucle » est rappelée à plusieurs reprises par la RFI. En dotant ce drone d’un autodirecteur, et d’une capacité d’engagement, il deviendra probablement la première arme anti-personnelle autoguidée au monde. Le site Defense-blog reprend l’ensemble des fonctionnalités attendues dans cet article.

Il ne s’agit pas d’un robot-tueur au sens souvent fantasmé par la littérature ou le cinéma d’anticipation, mais, techniquement, cela y ressemblera beaucoup …

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