jeudi, mars 28, 2024

La Marine Nationale s’intéresse au missile MMP pour la Défense rapprochée de ses frégates

Si les frégates de la Marine nationale sont aptes à se défendre contre des aéronefs, des sous-marins, des missiles anti-navires et des bâtiments les prenant pour cible, elles se trouvent, paradoxalement, relativement dépourvues de solutions aujourd’hui pour lutter contre une petite embarcation suicide, ou contre des attaques de proximité lors de passage de points clés, comme le Bosphore, ou le Canal de Suez. Le Missilier MBDA a bien compris le risque, et propose désormais un module naval permettant de mettre en oeuvre son missile anti-char MMP, déjà testé par la Marine Nationale cette année à partir de RHIB pour équiper les commandos de Marine.

Comme le révèle le site navalnews.com, la Marine Nationale a entrepris de lancer une étude, qui se déroulera sur 3 mois au début de 2020, pour en évaluer la pertinence et la faisabilité concernant l’emploi de ce missile a bord de ses frégates de premier rang, à savoir les frégates Horizon, FREMM et FDI, afin d’en renforcer les capacités défensives face à des attaques asymétriques. Il semble que l’hypothèse du lanceur sextuple proposé par MBDA ne soit pas pris en compte, au profit de lanceurs portables, pouvant être éventuellement montés sur des affuts de mitrailleuses qui équipent déjà les sabords des bâtiments. Ce choix est judicieux, car il permettra de positionner les MMP dans les angles morts des canons de 76mm, sans nécessiter de refonte importante des navires, et en préservant leurs capacités à évoluer vers de nouveaux armements et équipements. Rappelons que les FREMM disposent ainsi d’espaces réservés pour accueillir de nouveaux silos verticaux SYLVER, permettant de mettre en oeuvre jusqu’à 48 missiles, contre 32 aujourd’hui, alors que les FDI pourront, elles, monter à 32 missiles, contre 16 dans le modèle retenue par la Royale.

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Le MMP dispose d’une portée guidée de 4 km, mais peut atteindre des cibles jusqu’à 5 km grâce à son autodirecteur

En procédant ainsi, la Marine Nationale ferait d’une pierre deux coups, en renforçant simultanément les capacités défensives rapprochées de ses bâtiments, et en fournissant un surcroit de puissance de feu à ses commando lorsqu’ils abordent un navire, ou lorsqu’ils procèdent à des missions à terre, avec une réactivité et une capacité dissuasive renforcée dans leurs missions. En d’autres termes, il n’y a guère que des points positifs à cette solution, et l’on ne peut qu’espérer qu’elle soit rapidement adoptée.

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