vendredi, mars 29, 2024

Un Su35 russe aurait intercepté des appareils israéliens dans le ciel de Syrie

Jusqu’à présent, les forces aériennes israéliennes jouissaient d’une grande liberté de manoeuvre au dessus du ciel Syrien. En effet, si La Défense anti-aérienne syrienne a été renforcée par des batteries de missiles S300, venant s’ajouter au S200, S125 et Pantsir déjà présents, la maitrise des questions de guerre électronique par l’armée de l’air israélienne lui permettait de mener des missions sans risques excessifs. Mais la situation semble avoir changé de manière radicale.

Selon le site defenseworld.net citant le site russe Avia.pro, les forces aériennes russes présentent en Syrie sur la base aérienne de Khmeimim, ont ainsi dépêché, dans la nuit du 10 septembre, un chasseur Su35s pour intercepter des appareils israéliens se dirigeant vers la Syrie. De façon prévisible, ces derniers ont rebroussé chemin à l’apparition du Flanker, Israël n’état certainement pas enclin à un engagement contre les forces russes. Cette interception intervient au lendemain de l’attaque aérienne, attribuée à Israël, contre un poste militaire syrien abritant des forces du Hamas et ayant fait 18 morts. Il semble que, depuis, les incursions nocturnes d’appareils israéliens au dessus de la Syrie aient cessé, pour le moment tout du moins. A noter qu’en n’envoyant qu’un unique appareil, et non une paire comme il est de coutume, les forces russes ont indiquée, de façon induite, leur volonté d’éviter l’affrontement.

En procédant ainsi, Moscou a signifié à Jerusalem les limites qu’elle était prête à tolérer. En effet, il semble évident qu’il existe un accord de non-agression entre les forces israéliennes et russes en Syrie, de sorte à prévenir toute confrontation malencontreuse. Mais avec la recrudescence des attaques de l’IAF en Syrie ces dernières semaines, répondant à des attaques de roquettes sur les colonies israéliennes en Cisjordanie, la Russie espère probablement mettre un coup d’arrêt à l’escalade des engagements entre Israël et le Hamas, soutenu par l’Iran. Il est d’ailleurs probable que, concomitamment, la Russie ait mis en garde les autorités syriennes et iraniennes contre toute provocation inutile vis-à-vis d’Israël. Visiblement, cela semble fonctionner puisque les tensions semblent s’être figées dans la région depuis 2 jours.

Tir dun missile de croisiere Kalibr a partir dune corvette de la Marine russe Actualités Défense | Aviation de chasse | Conflit Syrien
Le territoire israélien est à la portée des missiles Kalibr équipant les navires russes en Méditerranée, mer Noire et mer Caspienne.

Même si les forces israéliennes sont parmi les plus performantes et les mieux entrainées, la perspective de devoir se confronter à la Russie comporterait une élévation très notable des risques. En effet, Les forces russes présentent en Syrie disposent de 2 batteries S400 et 2 batteries S300PMU, épaulées par le traditionnel mille-feuilles russes de défense anti-aérienne composé des systèmes Buk, Tor et Pantsir S2, représentant une menace toute autre que les défenses anti-aériennes syriennes.

En outre, la base aérienne de Khmeimim abrite en règle général 6 Su35s et autant de Su30, des appareils performants dans les missions d’interception et de défense aérienne. Par ailleurs, plusieurs sous-marins et navires russes, équipés de missiles Kalibr, croisent en Méditerranée, en Mer Noire, et en Mer Caspienne, à portée du territoire Israélien. Enfin, la Russie dispose de prés d’une centaine de bombardiers stratégiques Tu160 et Tu22M3, capables de mener des raids à longue distance à partir des bases de Crimée, contre des cibles situées en israël. Dès lors, en cas d’engagement, le territoire israélien se trouverait fortement menacé, bien au delà des menaces que font peser les roquettes du Hamas. Ce point, comme la possible intervention des Etats-Unis en représailles, n’a certainement pas échappé aux autorités israéliennes comme aux autorités russes.

Pour l’heure, les autorités israéliennes comme russes ont choisi de ne porter aucun commentaire sur l’engagement. Paradoxalement, ce silence apparait comme encourageant, puisqu’il montre qu’aucune des parties ne souhaite instrumentaliser l’incident pour faire croitre les tensions.

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