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Au début des années 90, alors que le Monde célébrait la fin de la bipolarisation Est-Ouest avec l’effondrement de l’Union Soviétique, le Japon entreprit de développer une flotte de haute mer de premier plan, capable de défendre l’ensemble de l’archipel contre un adversaire technologiquement avancé. Le Japon a-t-il anticipé la transformation fulgurante chinoise, et la menace que cela représenterait pour sa sécurité seulement 20 ans après ?
Quoi qu’il en soit, la flotte de haute mer des forces d’autodéfense japonaises occupe désormais la troisième place des marines mondiales, partageant, derrière l’US Navy et l’APL, son podium avec la flotte russe, mais dépassant très largement les flottes européennes.
Elle dispose aujourd’hui de 18 sous-marins d’attaque, 4 destroyers porte-hélicoptères, 8 destroyers lourds, 20 destroyers et 16 frégates et frégates légères, épaulés par 5 navires auxiliaires, mais ambitionne d’augmenter ce format au cours de la décennie à venir, de sorte à maintenir ses capacités dissuasives face au couple sino-russe. En 2030, la flotte nippone sera composée, selon les programmes en cours, comme suit :
4 Porte-aéronefs classe Izumo et classe Hyuga pour la flotte japonaise en 2030
Les deux destroyers porte-aéronefs de la classe Izumo, entrés en service en 2015 et 2017, jaugent 27.000 tonnes pour 248 mètres de long. Les deux navires vont être modifiés pour mettre en œuvre les 42 F35B à décollage et atterrissage court/vertical commandés en 2019 auprès des Etats-Unis, devenant dès lors des porte-aéronefs à part entière.
Il n’est pas exclu, selon le nombre de porte-avions chinois qui entreront en service lors de la prochaine décennie, que Tokyo décide d’en construire une troisième unité, de sorte à garantir une capacité de réponse permanente. Le Japon n’avait plus disposé de porte-avions depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La flotte japonaise dispose également de 2 porte-hélicoptères de 19.000 tonnes de la classe Hyuga entrés en service en 2009 et 2011, et capables de mettre en œuvre jusqu’à 18 hélicoptères de tous types, y compris les hélicoptères lourds CH-47 et V-22 Osprey.
Ces navires, qui emportent un système offensif et défensif complet, avec notamment un système Mk41 de lancement vertical de missile mettant en oeuvre des missiles anti-aériens à moyenne portée RIM-162 ESSM et des missiles anti-sous-marins ASROC, sont spécialisés dans la lutte anti-sous-marine et contre les unités de surface.
3 Navires d’assaut classe Osumi
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