jeudi, mars 28, 2024

Le Maroc continue son rapprochement militaire avec les Etats-Unis

La décision marocaine de préférer les F16 américains aux Rafale français en 2006 n’aura été que l’entame d’un mouvement de fond, Rabat se tournant toujours davantage vers Washington plutot que Paris pour ses contrats d’armement majeurs. Ainsi, les autorités marocaines seraient sur le point de valider une commande 24 hélicoptères de combat AH-64 pour 1,5 Md$, quelques semaines après avoir validé la commande de 25 F16 C/D Block 72 supplémentaires, pour un montant de 3,8 Md$, auprés de Lockheed-Martin, ainsi que la modernisation de ses 23 F16 C/D Block 52+ à ce standard, pour 985 m$. En outre, le pays pourrait commander, simultanément, 160 chars de combat M1A1 et 300 systèmes TOW avec 1800 missiles, et montre un grand intérêt pour le système Patriot PAC-3 et le système HIMARS. Au total, le Maroc, dont le PIB dépasse légèrement les 110 Md$, pourrait commander pour plus de 10 Md$ d’équipements militaires à Washington en quelques années seulement.

Alors que, jusqu’il y a peu, le Maroc répartissait soigneusement ses commandes d’équipements militaires entre les Etats-Unis et la France, il semble que désormais, il ne reste plus que quelques contrats pour Paris, comme la commande de missiles Mistral passée récemment, ou l’acquisition de la frégate FREMM Mohamed V, l’essentiel des investissements étant fait outre-atlantique.

Et pour comprendre les raisons de désamour, inutile de chercher bien loin. Comme c’est actuellement le cas avec l’Egypte qui couta plusieurs corvettes Gowind 2500 à Naval Group, et qui font trainer en longueur les négociations avec Athènes au sujet des 2 Belh@rra, les causes sont à chercher auprés de l’incapacité de la France de prendre en compte le retour budgétaire des exportations de Défense dans l’évaluation de l’encours financier des clients de l’industrie de Défense française et de proposer des solutions de financement adaptées aux attentes des clients, et au marché international… Pour au final se retrouver avec des couts très supérieurs pour le budget de l’Etat, donc le contribuable.

https://youtu.be/5V37GPMyXQA
Ce sujet de Special Investigation ne brille pas par sa maitrise des questions de Défense, mais explique en parti les causes du changement d’attitude de Rabat vis à vis de la France, pourtant son premier partenaire commercial et politique.
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