Donald Trump pose son veto sur l’interdiction d’exportation d’armes vers l’Arabie saoudite

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Le président Trump n’est pas à un artifice prés. Pour justifier son véto présidentiel sur l’interdiction votée par le congrès, interdisant l’exportation d’armements vers l’Arabie saoudite, le président a fait falloir le caractère d’urgence dans le golfe persique et le besoin de déployer des forces directement en Arabie saoudite. Il a aussi, accrochez-vous …. non accrochez-vous mieux ! il a déclaré que ces commandes devaient être honorées pour ne pas mettre à mal les partenaires européens de l’industrie de Défense US qui participent aux différents équipements concernés, comme le Royaume-Unis, l’Irlande, et la France….

Après avoir entravé l’exécution de plusieurs contrats d’exportation de l’industrie de Défense française avec une utilisation très abusive de la réglementation ITAR, donc une commande supplémentaire de Rafale équipés de missiles SCALP-EG pour l’Egypte, voilà que le président américain se présente comme un parangon de l’équité industrielle ….

Le Capitol avait rejeté l’autorisation d’exportation de plusieurs équipements américains vers Ryad suite à l’affaire Jamal Khashoggi, ce journaliste saoudien assassiné par les services secrets du pays au sein du consulat saoudien d’Ankara, et suite aux nombreux rapports sur les pertes civiles conséquences de l’intervention de l’Arabie saoudite et de sas alliés au Yemen, pour contrer la rébellion Houti soutenue et armée par Téhéran dans le Pays.

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LArabie Saoudite utilise ses batteries de missiles Patriot pour interecepter les missiles balistiques de conception iranienne lances par les rebelles Houti au Yemen Actualités Défense | Alliances militaires | Contrats et Appels d'offre Défense
Parmi les systèmes commandés pour un montant de plus de 8 Md$ par l’Arabie saoudite, les batteries supplémentaires de missiles Patriot auront pour objet de protéger les villes saoudiennes d’éventuels missiles iraniens ou houtis.

Ce véto, même si mal justifié, permet au président de poursuivre les livraisons d’armes vers Ryad et ses alliés, dans un contexte qui, aujourd’hui, dépasse très largement le cadre yéménite. Le regain de tensions entre les Etats-Unis et Téhéran, auquel s’ajoute celles entre l’Europe et l’Iran sur fond de guerre des tankers, laissent craindre un possible embrasement de la région, d’autant que Téhéran a annoncé poursuivre l’enrichissement d’uranium au delà des limites fixées par les traités internationaux qui sont, il est vrais, largement mis à mal par le retrait des Etats-Unis. Or, cette annonce ajoute à l’instabilité, en mettant en alerte notamment Jerusalem, pour qui l’hypothèse de laisser l’Iran disposer des éléments nécessaires à la construction d’une tête nucléaire est inacceptable, et qui a, de fait, annoncé prendre des mesures adaptées pour agir s’il le faut.

Or, en cas d’embrasement, les Etats-Unis, comme les européens, pourraient avoir grand besoin des bases aériennes situées en Arabie saoudite, les bases émirati et Qatari étant trop proches de l’Iran, et donc très vulnérables aux très nombreux missiles sol-sol dont dispose le pays. Rappelons que 25% du pétrole européen transit par le détroit d’Ormuz, et qu’une rupture de l’approvisionnement pourrait avoir des effets très importants sur l’économie du continent.

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