Possible montée en puissance des belligérants en Ukraine

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Alors que les yeux sont braqués sur le détroit d’Ormuz et sur les cours du pétrole, les belligérants présents en Ukraine semblent bien se préparer à en découdre à nouveau, dans un avenir proche.

Coté ukrainien, c’est avant tout l’aide des Etats-Unis qui change la donne. Non seulement ceux-ci ont alloué une aide de 300 m$ pour l’acquisition rapide de différents systèmes de communication, de brouillage, de visés ainsi que des missiles d’infanterie et des fusils de précision, ils ont également annoncé vouloir déployer des unités américaines dans les ports ukrainiens. Or, c’est en partie sur le fondement d’une rumeur du même ordre que les autorités russes avaient déclenché l’opération militaire visant à se saisir de la Crimée, craignant que les forces politiques du pays ne mettent fin au droit d’utiliser le port de Sevastopol pour la flotte de la mer noire, et d’y voir s’y déployer des bâtiments de l’OTAN, plus particulièrement des navires de guerre américains. En outre, l’armée ukrainienne a très sensiblement renforcé ses moyens ces derniers mois en percevant de nouveaux blindés modernisés, de nouveaux drones, ainsi que des systèmes d’artillerie, de défense anti-aérienne et côtière. Avec le soutien de formateurs de l’OTAN depuis 4 ans, l’armée ukrainienne aujourd’hui n’a plus grand chose de comparable avec celle qu’elle était en 2014.

Coté russe, des rapports indiquent de vastes déplacements de materiels et de munitions, dont des chars de combat, des lance-roquettes multiples et divers systèmes sur blindés, depuis quelques semaines. Selon des rapports ukrainiens, ce sont plus de 600 tonnes de materiels, munitions et carburants qui auraient été acheminés par voie ferrée vers Luhansk et Donetsk.

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TOS 1 LRM Donbass Analyses Défense | Chars de combat MBT | Conflit dans le Donbass
Des systèmes lance-roquettes multiples TOS-1 en service uniquement dans les armées russes ont été repérés à plusieurs reprises par les drones de l’OSCE dans le Donbass

Les rapports journaliers de l’OSCE continuent de recenser un nombre important de déplacements de systèmes lourds dans la zone de conflit entre les deux oblats sécessionnistes et le territoire ukrainien. En quelques jours, plusieurs dizaines de T72 et T64 ont ainsi pu être observés par les drones de l’organisation européenne coté ukrainien, alors que le coté russe mobilise de plus en plus de systèmes d’artillerie ainsi que des systèmes anti-aériens. Chaque camp se livre à des déplacements quotidiens de sorte à ne pas apparaitre comme violant les accords Minsk II, que tous savent désespérément caduques.

Il est probable qu’en l’absence d’un déploiement d’une force d’interposition européenne entre les belligérants, et de la prise en compte raisonnée et équilibrée par ces mêmes européens des positions des différents acteurs et effecteurs de ce conflit latent, la dérive guerrière est quasiment inéluctable à plus ou moins court terme. Les Etats-Unis voyant d’un bon oeil la possibilité d’un conflit par proxy avec la Russie, celle-ci ne pouvant tolérer la présence permanente de bâtiments américains en mer noire et considérant le sud de l’Ukraine jusqu’à Odessa comme un territoire avant tout russophone, et l’Ukraine voulant recouvrer son intégrité territoriale, les trois acteurs de ce conflit pointent tous dans la même direction funeste.

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