Signe des temps, l’US Army ressort le disperseur de mines terrestres Volcano en Pologne

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Si les Etats-Unis n’avaient pas signé, comme la France et l’Allemagne, la convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines anti-personnelles de 1997, Ils n’en avaient pas moins remisé leurs équipements de dispersion de mines Volcano M126 et M139 en 2001, face à l’absence de besoin opérationnel. Et de fait, aucune mine n’a été utilisée par les forces coalisées en Afghanistan et eu Irak ces 20 dernières années. Mais le retour de la menace haute intensité a finalement eu raison de ces bonnes intentions.

Ainsi, la semaine dernière, les forces américaines présentent en Pologne (signataire de la convention d’interdiction des mines anti-personnelles) ont fait la démonstration de l’utilisation du M126 Volcano monté sur camion, permettant de miner avec une densité d’une mine par mètre carré, une zone de de 1100 mètres sur 120 mètres entre 4 et 12 minutes selon la configuration du terrain. La version aéroportée M139, montée sur hélicoptère UH-60, et également en service dans l’US Army, peut miner la même surface en moins d’une minute.

M139 sur UH60 Actualités Défense | Etats-Unis | Fortifications
M139 Volcano monté sur un hélicoptère UH-60

L’utilisation de champs de mines permet d’interdire certaines manoeuvres à l’adversaire, ou à protéger ses flancs. C’est avant tout une arme défensive, et son retour dans l’inventaire américaine est signe que la menace russe aux frontières européennes est de plus en plus prise sérieusement par l’Etat-Major américain comme par celui de l’OTAN.

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A noter que si 131 pays ont effectivement signé la convention interdisant l’utilisation de mines anti-personnelles, la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan ou encore les deux Corées, comme les Etats-Unis, s’en sont préservés, et disposent aujourd’hui de plusieurs dizaines de millions de mines de tout type prêtes à l’emploi. A l’instar de la convention de Dublin sur l’interdiction des armes à sous-munitions, elle aussi ignorée par ces états, on peut se demander de la valeur d’une convention ou d’un traité limitant l’utilisation d’un type d’armement alors que les nations les plus puissantes militairement s’en défient ?

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