Un rétrofit pour l’obusier de Type 66 chinois

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La Chine a revitalisé le Type 66, un vieil obusier de l’arsenal de l’Armée populaire de libération (APL) en l’équipant d’équipements adaptés aux nouveaux besoins de la guerre moderne mais également en adaptant ses munitions.

Le Type 66 152mm a été introduit au sein de l’armée chinoise au cours des années 1960. Comme de nombreux équipements des premières heures du régime communiste chinois il s’agit d’une copie d’un système d’armes soviétique : le D-20, introduit lui dix ans plus tôt. Le Type 66 fournit une puissance de feu fiable, mortelle, à longue portée, directe ou indirecte. Par ailleurs, Norinco, entreprise publique chinoise, avait également développé une version automotrice de l’artillerie : le Type 83.

Sa réintroduction au sein des divisions et brigades d’artillerie et des régiments d’artillerie de division d’infanterie peut surprendre, d’autant plus que la Chine possède également un obusier automoteur entré en service en 2008, le PLZ-05. Cependant, le Type 66 présente des avantages non-négligeables, il n’est pas sensible au brouillage électromagnétique et reste moins coûteux à produire que le PLZ-05. Néanmoins le Type 66 ne demeure pas parfait, sa cadence de tir se trouve plus lente que pour les obusiers dits automatiques et s’ajoute à cela la nécessité d’un camion pour le transporter.

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?u=https%3A%2F%2Fupload.wikimedia.org%2Fwikipedia%2Fcommons%2Fthumb%2Ff%2Ff3%2FPLZ 05 self propelled gun.jpg%2F1200px PLZ 05 self propelled gun Actualités Défense | Artillerie | Construction de véhicules blindés
Le PLZ-05 exposé en 2007 lors d’une exposition au Musée militaire de la révolution populaire chinoise.

Actuellement, les obusiers revitalisés sont capables de tirer des obus explosifs normaux, à guidage laser avancé, de brouillage électromagnétique et des fusées éclairantes. A noter que ce système d’armes est accompagné par des drones de reconnaissance et des radars d’aide à la visée.

Paradoxalement, dans la course technologique la Chine populaire semble faire marche arrière mais il n’en est rien. Ce choix stratégique reflète la volonté chinoise de séparer les composants sensibles électromagnétiquement (drones de reconnaissance et radars d’aide à la visée) des composants purement offensifs d’un système d’armes. Ainsi l’APL, même privée d’un sous-système, garderait un potentiel offensif ou défensif important.

Clément Guery
Spécialiste des questions de politiques étrangère et de sécurité de la République populaire de Chine.

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