Le Prix du F35 créé des remous politiques en Norvège

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La semaine dernière, le quotidien norvégien Bergen Tidende, a publié un article sur les surcouts du programme F35 qui semble faire grand bruit à Oslo. En effet, selon cet article, le prix du programme est passé de 81,6 milliard de couronnes (8,16 Md€) à plus de 97,6 Md aujourd’hui (9,76 Md€), soit une progression de presque 20% de 16 Md de couronnes, 1,6 Md€, en seulement 7 ans. Ce surcout serait basé sur les variations du taux de change du dollar ainsi que sur les couts de maintenance et d’évolution des appareils, dont la Norvège a commandé 52 exemplaires, et reçu 9.

Dans un pays comme la Norvège, ou l’opinion publique a un pouvoir très important, cette information n’est pas restée sans conséquence. Ainsi, le gouvernement du pays a mandaté un groupe d’experts de 10 personnes, épaulés par 30 spécialistes, pour réaliser une étude complète des couts du F35, et de l’impact de surcouts éventuels sur le budget du pays. Cette étude représenterait prés de 10.000 heures de travail selon un spécialiste du sujet, interrogé par un média local.

Atterrissage premier F35 norvegien Actualités Défense | Aviation de chasse | Construction aéronautique militaire
Le premier F35 Norvégien a l’atterrissage de nuit

Il est plus que surprenant qu’une telle initiative n’ai pas déjà été prise par d’autres clients du chasseur américain. Si les prix d’acquisition du F35 continuent de baisser, en tout cas pour la version classique A, le prix de l’heure de vol reste dramatiquement élevé. L’US Air force l’évalue aujourd’hui à 35.000 $ , alors que le DoD et le Pentagone estiment que ce cout ne pourra descendre sous la barre des 25.000 $ dans les 5 ans à venir. En outre, les évolutions de versions des F35 déjà livrés ajoutent des surcouts importants à la facture finale des Etats, sachant que le constructeur américain a pris le parti de livrer des appareils en standard incomplet aux clients, en attendant l’émergence des solutions technologiques requises, de sorte à ne pas ralentir la chaine de production. Dès lors, les appareils qui sortent aujourd’hui des chaines d’assemblage devront, prochainement, subir des mises à jours onéreuses de plusieurs millions de $ pour disposer de l’ensemble des fonctionnalités prévues.

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En fonction du résultat de l’étude norvégienne, les constructeurs européens, Airbus, Dassault et Saab, seraient dès lors en droit de porter en justice les décisions des gouvernants européens en faveur du F35, en faisant valoir une compétition biaisée par le constructeur américain, par la dissimulation des couts réels de son appareils. Cette étude intéressera également très probablement les gouvernements Suisses et Finlandais, qui se sont vus proposer le F35A dans les compétitions visant à moderniser leurs flottes de chasse respectives.

Il faudra bien, à un moment, que la vérité des couts de possession et d’utilisation de l’avion américain, soit publié au grand jour, et que les européens soient informés des dépenses faites pour cet avion, dont les performances sont toujours sujettes à caution.

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