jeudi, mars 28, 2024

L’Irak veut collaborer avec l’Iran en matière de défense anti-aérienne

Visiblement, le succès enregistré par les systèmes de défense anti-aérien iranien contre le drone MALE américain il y a quelques jours, aura suscité de l’intérêt auprés de ses voisins. Ainsi, les autorités irakiennes ont fait savoir qu’elles souhaitaient collaborer avec l’Iran dans ce domaine, et donc d’acquérir auprés de son voisin les systèmes et les savoir-faire nécessaires.

Cette volonté de collaboration n’est cependant pas née il y a quelques jours. En effet, les forces armées irakiennes avaient envoyé il y a deux mois une délégation en Iran pour évaluer les performances des systèmes indigènes, ainsi que les possibilités de collaboration. Possibilités qui ne se résumeraient d’ailleurs pas à la seule défense anti-aérienne, puisque Bagdad discuterait avec Teheran dans les domaines de l’artillerie, des radars, des drones et de la guerre électronique.

Ce possible rapprochement est également un signal envoyé aux Etats-Unis, dont l’influence est de plus en plus contestée auprés des autorités irakiennes, surtout depuis la victoire électorale du nationaliste chiite Moqtada al Sadr lors des élections législatives de 2018.

Au delà des considérations purement politiques, cette annonce est également révélatrice des progrès avérés réalisés par les industries de Défense iraniennes, notamment en matière de défense anti-aérienne. Rappelons que si Téhéran s’est vue refuser la livraison de systèmes S400 par Moscou, ce n’est pas le cas de Bagdad, qui est dans les bonnes grâces des autorités russes. Il n’y a aucune raison de penser que la Russie s’opposerait à la vente de systèmes moyenne portée BUK à l’Irak. Dès lors, on peut raisonnablement penser que les systèmes iraniens sont, si pas équivalent aux systèmes russes, au moins suffisamment performants pour assurer une défense anti-aérienne efficace.

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