Le Congrès US veut interdire tout équipement importé pour les nouvelles frégates de l’US Navy

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Une chose est certaine, il va être beaucoup plus délicat pour Ellen Lord désormais, de tenter de faire valoir l’ouverture du marché américain aux entreprises de Défense Européenne, dans le cadre des tensions entourant le PESCO. En effet, et sans que cela n’ait aucune lien, le Congrès américain, par l’intermédiaire du House Appropriation Committee, a approuvé le financement du programme FFG/X, celui-là même qui doit fournir à l’US Navy dans un délais très court une vingtaine de frégates modernes, uniquement si l’intégralité des équipements constitutifs des bâtiments soit fabriquée aux Etats-Unis.

Or, sur les 4 finalistes retenus par l’US Navy, Lockheed-Martin ayant décidé de renoncer à présenter une frégate sur la base de son LCS, deux offres sont proposées par des entreprises européennes, en partenariat avec des chantiers navals américains. C’est le cas de l’espagnol Navantia, qui propose une frégate basée sur la F110, comme de l’Italien Fincantieri, qui propose une structure issue du programme FREMM. Il semble acquis que les évaluations tarifaires des deux groupes européens, intégraient une certaine forme d’optimisation tarifaire en faisant appel à des composants fabriqués en Europe. Ils risquent donc, s’ils ne parviennent pas à s’adapter rapidement, d’être écartés de la compétition pour non conformité …

Cela montre également, et surtout, que les Etats-Unis, et plus particulièrement les spécialistes de l’investissement de Défense du Congrès, connaissent parfaitement les effets de retour budgétaire concernant ces investissements. L’exigence parlementaire tient davantage, en effet, à l’attention portée au budget fédéral et à la résilience de l’économie US, qu’à une quelconque forme de conservatisme. Et dès lors que l’on comprend le fonctionnement de l’investissement de Défense fédéral aux Etats-Unis, on comprend comment le pays parvient à investir de tels montants, et proposer des aides financières aussi importantes pour accompagner ses offres à l’exportation. A titre d’exemple, pour garantir le contrat de 1,6 Md$ pour le Retrofit des F16 grecs au standard block70, les Etats-Unis ont accompagné la facture d’une aide de plus de 600 m$, sachant pertinemment que les recettes fiscales générées par ce contrat dépasseront largement ce montant.

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Il est plus que temps que les Européens, et surtout les français, prennent conscience de l’obsolescence et de l’inefficacité des paradigmes économiques en usage pour la construction du budget de La Défense.

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