jeudi, mars 28, 2024

L’OTAN veut moderniser ses Awacs E-3A et s’intéresse E-7 Wedgetail

Michael Gschossmann, le directeur de la flotte des avions d’alerte aérienne avancée Awacs de l’OTAN, aujourd’hui équipée de 14 E-3A Sentry acquis dans les années 80, veut moderniser sa flotte vieillissante pour faire face aux besoins des années à venir. Pour cela, il estime que le contrat de 750 m$, en cours de négociation, pour la modernisation des appareils et de leurs systèmes, ainsi que celui de 250 m$ pour les études et l’intégration des nouveaux systèmes, devrait être signé d’ici la fin de l’année 2019.

Parallèlement, il a déclaré, lors d’un entretient donné à l’agence Reuters, que, selon lui, l’Alliance devrait envisager le remplacement de ces appareils, et, comme l’ont fait les britanniques et les australiens, s’intéresser au E-7 Wedgetail de Boeing pour cela. De son point de vu, il serait inutile de chercher à developper un nouvel appareil, alors qu’il en existe déjà un qui répond parfaitement aux besoins de l’alliance, et que si les Etats-Unis, et la France (qui exploite 4 E-3A) commandaient simultanément ces nouveaux appareils, le prix unitaire baisserait sensiblement.

RAAF E 7A Wedgetail Actualités Défense | Awacs et guerre électronique | Construction aéronautique militaire
E7 Wedgetail de la Royal Australian Air Force

Reste que, si aujourd’hui encore, les AWACS représentent un maillon central de la puissance aérienne occidentale, on ne peut ignorer que plusieurs pays, Russie et Chine en tête, ont développé des missiles sol-air et air-air pour repousser ces appareils au delà de leur zone d’efficacité. C’est par exemple une des missions des systèmes antiaériens S400 et S500 russes, ou du missile air-air à très longue portée R37M, capable sensément d’atteindre sa cible à prés de 400 km. De fait, la conjonction de l’existence de ces systèmes, des caractéristiques plus furtives des appareils modernes, et des performances croissantes des systèmes de brouillage, risquent, à terme, de rendre l’utilisation des Awacs en cas de conflit de haute intensité, si pas impossible, en tout cas nettement moins efficace.

Dans ces conditions, l’avenir de la détection et du contrôle de l’espace aérien de bataille, pourrait bien davantage reposer sur un réseau composé de drones, de satellites et micro-satellites, de stations au sol et d’avions de combat, partageant leurs informations dans un réseau global, comme présenté par le programme SCAF. Dès lors, sachant que la modernisation des E-A3 Sentry permettra de les maintenir en service jusqu’en 2040, et que le SCAF vise à entrer en service à cette date, on peut imaginer le manque d’empressement français pour acquérir des appareils à 500 m$ pièce comme le WedgeTail…

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