Lockheed veut faire baisser le prix de l’heure de vol du F35 de 44.000$ à 25.000$

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Autant il est aisé d’avoir le prix d’achat du F35A selon la formule « Fly Away Condition », autant le prix de l’heure de vol est un sujet très souvent éludé, dès lors que l’on essaie de promouvoir l’avion américain. Mais Greg Ulmer, le directeur du programme F35, est convaincu que, prochainement, le prix de l’heure de vol du F35 sera ramené à 25 000 $, soit un prix compatible avec les exigences de l’US Air Force qui, dans un rapport de 2018, estimait qu’en l’absence d’une baisse drastique de ce tarif, elle devra réduire sa commande de plus de 500 exemplaires. Interrogé sur la méthode employée pour parvenir à ce tour de force, le dirigeant répond qu’il fera comme il fit pour amener le prix d’achat de l’appareil à 80m$, une méthode qui tient davantage de l’auto conviction que d’une approche rationnelle.

Au delà des déclarations pleines d’enthousiasme, on a surtout la confirmation qu’aujourd’hui, l’heure de vol du F35A atteint le montant record de 44.000$, alors même que cela fait plus d’un an que plusieurs actions correctives ont été entreprises pour réduire cette charge. Rappelons qu’à périmètre égal, l’heure de vol d’un Rafale C s’établit à 9800 € selon la Cours de Comptes, amenant le prix de possession du F35A sur la durée de vie l’appareil (6000 heures de vol) de 350 m$ au niveau de celui de 2,5 Rafale, pourtant un appareil bimoteur. Dès lors que l’on tient compte des couts de maintenance évolutive, le F35 coute aujourd’hui le prix de 3 Rafale sur sa durée de vie.

Par ailleurs, il apparait que personne, dans l’écosystème F35, n’anticipe une telle baisse. Ainsi, au niveau du programme Joint Strike Fighter lui-même, le modèle prévoit pour 2024 une heure de vol à 34.000 $, alors que le Pentagone ne croit pas que ce prix puisse passer sous la barre des 36.000 $. Le logiciel ALIS focalise d’ailleurs les critiques des militaires américains, qui tentent par tous les moyens de le supprimer, pour le remplacer par une série d’applications spécialisées, moins complexes, et beaucoup plus faciles à maintenir. Reste à voir si Lockheed-Martin, pour qui le logiciel ALIS garantie la fidélité et la récurrence des commandes des utilisateurs de l’appareil en concentrant l’ensemble des informations techniques de maintenance, acceptera de se priver d’un tel outil de puissance économique

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