jeudi, mars 28, 2024

La surveillance côtière de la Chine est assurée par des radars transhorizon

En matière de communication, la Chine, comme la Russie, aime bien recycler ses informations de sorte à maintenir un flux de publication créant un sentiment de grand dynamisme. C’est le cas aujourd’hui avec un article publié par le site d’Etat Global Times, titrant sur l’invulnérabilité des radars d’alerte avancée côtiers chinois face aux systèmes anti-radars.

En effet, les forces chinoises ont déployés le long de la cote du pays un ensemble d’infrastructures radars de type haute fréquence, utilisant le principe des ondes de surface, permettant au système de détecter des aéronefs au delà de l’horizon, et ce malgré la rotondité de la terre. Elles présentent en outre la particularité d’être peu sensible aux technologies de furtivité employées aujourd’hui, permettant de détecter un appareil furtif à grande distance. Enfin, comme le souligne l’article, les bandes de fréquences employées par ces radars les rendent « indétectables » par les missiles anti-radars actuels, spécialisés pour suivre des faisceaux dans des bandes de fréquences beaucoup plus élevées.

Ceci dit, cette technologie est loin d’être dénuée de défaut, ni nouvelle. L’Union Soviétique avait déjà déployé un radar de ce type pour assurer la détection avancée de la Péninsule de Kola dans les années 80. Par ailleurs, elle manque cruellement de précision, au point qu’il est difficile, voir impossible, de diriger un missile sur la base des informations remontées par ce système. Enfin, elles nécessitent des infrastructures lourdes, par nature peu mobile. Dès lors, nul besoin d’un missile anti-radar pour en venir à bout. La position de chaque radar étant connue, un ou plusieurs missiles de croisière sont parfaitement apte à éliminer le système.

La France a été pionnière en matière de radars transhorizon, avec le radar Nostradamus développé par l’ONERA, et capable de détecter n’importe quel aéronef, y compris furtif, dans une bande située entre 700 et 2000 km autour des infrastructures. Ce programme a été suivit en 2009 par le programme STRADIVARIUS, utilisant cette fois les ondes de surface. Thales propose par ailleurs un système de défense côtière basé sur cette technologie. L’Australie et le Canada utilisent également des radars de ce type pour assurer la détection des vastes zones qui les entourent

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