La perte du F35 japonais attribuée à une désorientation spatiale

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Les autorités japonaises semblent privilégier la thèse de la désorientation spatiale concernant les raisons ayant entrainé le crash d’un F35A des forces d’autodéfense nipponnes le 9 avril de cette année. Malgré le faible nombre d’éléments recueillis, la cellule et le moteur de l’appareil gisant par plus de 1000 mètres de fond dans le Pacifique, les enquêteurs nippons ont été en mesure de retracer les derniers moments, du vol du Akinori Hosomi, qui perdit la vie dans l’accident.

L’accident serait survenu lors d’une descente en virage rapide, amenant l’avion de 31.000 à 15.000 pieds, précédant la perte de contact et le crash 15 secondes plus tard, sans qu’il n’y ai eu de message d’alerte, ni de tentative d’éjection du pilote. La luminosité crépusculaire et la météo lors de l’accident, ainsi que la fatigue résultante des deux engagements air-air simulés précédant l’accident, tendent en effet à envisager cette hypothèse.

Reste que le major Hosomi était un pilote très expérimenté de 41 ans, avec 3200 heures de vol sur avion d’arme, dont 60 sur F35, et que la courbe descendante n’est pas la position la plus susceptible de créer une illusion sensorielle, même fatigué. On peut dès lors se demander comment un pilote de ce calibre, et un appareil bardé de capteurs et de systèmes comme le F35, peuvent conjointement perdre la notion de leur position spatiale alors qu’ils évoluent en vitesse transsonique au niveau 150 …

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D’autres hypothèses, comme l’hypoxie ou la panne électrique totale, semblent également possibles, mais écartés par les enquêteurs. Il est vrais qu’elles ont l’inconvénient majeur de mettre en cause l’appareil, et non le pilote, alors que le pays vient d’officialiser la commande d’une centaine de F35 supplémentaires. Rappelons que le F35 a, à plusieurs reprises, été cloué au sol aux Etats-Unis en raison de mauvais fonctionnement de la production d’oxygène pour le pilote, entrainant des hypoxies en vol. Dans ces conditions, et considérants le faible nombre d’éléments tangibles dans les mains des enquêteurs, les conclusions peuvent apparaitre précipitées, d’autant qu’elles satisfont à des objectifs politiques.

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