mardi, mars 19, 2024

Une maquette du programme de chasseur de nouvelle génération T-FX sera présentée au Bourget

Depuis son arrivée au pouvoir, R.T Erdogan a entrepris de redonner à la Turquie un statut qu’elle avait perdu lors de la première guerre mondiale, en s’alliant à l’Allemagne. Outre l’augmentation très sensible du budget des armées, qui sera passé de 7 à prés de 20 Md$ en 15 ans, il a également mené un effort très important pour faire de l’industrie de Défense turque une industrie de premier plan, capable de subvenir aux besoins de ses forces, et de gagner des compétitions à l’export.

Plusieurs programmes caractérisent cet effort, comme le programme de char de combat Altay en partenariat avec la Corée du Sud, le programme d’hélicoptère de combat T-129 avec l’Italian Agusta, et le programme MILGEM de conception et de fabrication d’une flotte de surface moderne, dont les corvettes Ada sont les premiers éléments. Parallèlement, le pays a continué de participer à des programmes internationaux, comme le F35, le programme Patmar OTAN, et comme l’annonce de l’intégration du programme S500 Russes. En outre, le pays a enregistré ses premiers à l’exportation, avec la commande de corvettes Ada et hélicoptères T-129 au Pakistan, et de chars Altay au Qatar.

Un programme, toutefois, concentre l’ensemble des ambitions du pays et de son président, le programme d’avion de combat de nouvelle génération T-FX. Conçu avec le soutien du britannique BAe, le T-FX est destiné à remplacer les 250 F16 actuellement en service dans les forces aeriennes turques, à partir de 2027. Il fait parti des programmes de type « F35-Like » , à l’image les programmes sud-coréens et japonais, dont il partage certaines caractéristiques, en particulier la configuration bi-moteur, et la structure bi-derives en V, également utilisée par le F22, le F35 et le Su57, qui présente la particularité d’être sensible aux radars à basse-fréquence.

Ce programme sera présenté sous forme de maquette lors du salon du Bourget par al délégation turque qui, comme ce fut le cas lors d’Euronaval et d’EuroSatory, n’a pas l’intention de passer inaperçue.

Reste que l’avenir de ce programme est aujourd’hui en question, avec les tensions qui opposent Ankara et Washington au sujet du S400 russe, et des menaces américaines d’embargo technologique. En effet, si aucun des deux protagonistes n’accepte de faire marche arrière, les conséquences pourraient obliger BAe de se retirer du programme, et avec lui, le motoriste Rolls-Royces. Dans ces conditions, l’industrie Turque se trouverait incapable de mener le programme sans l’aide d’un autre industriel maitrisant tant la conception d’avions de combat, les questions de furtivité, et pouvant fournir des moteurs fiables à Ankara. Et en l’absence de soutien occidental, l’industrie turque n’aura, comme seule option, de se rapprocher de la Russie, et de son Su-57, ou de la Chine, et du J-20, ou plus probablement du FC-31 Gyrfalcon.

Les prochains mois vont donc voir des décisions capitales sur l’organisation des futurs blocs géopolitiques mais également technologiques aux frontières de l’Europe. A suivre …

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