Le S-400 n’est-il qu’un système intermédiaire ?

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A mesure que les informations arrivent sur le système S-500, il est évident que les russes ont, pour ce système, de grandes ambitions. A lui seul il remplira les fonctions des systèmes à moyenne, longue, très longue portée, antimissiles balistiques et probablement antisatellites. De fait, il couvrira, à lui seul, les fonctions assurées en occident par les PATRIOT, THAAD et GBI. Pour ceci, le système S-500 mettra en œuvre une série de radar permettant la couverture basse altitude, haute altitude et longue portée ainsi qu’un radar ayant une fonction anti missile balistique.

A cette suite de radar sera associée une conduite de tir fonctionnant sur 360° (4 radars plaques ?). Mettant en œuvre une gamme de missiles variés adaptée à l’ensemble des cibles que le système sera susceptible de détruire. A la lecture des ambitions affichées pour ce système (qui devront être confirmées lors des tests), il apparait alors que le S-400 n’est qu’un système intermédiaire permettant de faire la jonction entre les S-300 vieillissant et le futur S-500.

Il est d’ailleurs intéressant de se rappeler que la première dénomination de ce qui allait devenir le S-400 était alors S-300 PMU-3 rappelant la parenté de ce système avec les modèles antérieurs. On comprend alors mieux pourquoi les russes n’hésitent pas à le vendre à l’étranger même en dehors des pays faisant partie de leur sphère d’influence historique. Il semble alors que les russes prévoient de faire reposer leur défense aérienne sur le futur-500 et que le S-400 n’aura été qu’un système intérimaire.

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On devine également que la dénomination S-400 au lieu de S-300 PMU-3 est une démarche sans doute marketing destinée à renforcer l’attrait du système sur le marché international. Ceci ne retirant rien des qualités ni de l’efficacité du système, puisqu’il a permis de mettre en œuvre une première génération de certains sous-systèmes (radars et missiles) qui seront réutilisés en version modernisée sur le S-500.

La mise en service du S-500 engendrera probablement le retrait progressif des différentes générations de S-300, des systèmes antimissiles S-300VM et du système A-135 GALOSH. La défense antiaérienne étant complétée par les S-400 déjà acquis, les S-350 pour la moyenne portée, les TOR-M2 (SA-15), PANTSIR-S2 (SA-22) et le futur système SOSNA pour la courte portée, auxquels s’ajoutent la profusion de canons antiaériens et de missiles portatifs très courte portés (SATCP). Une vaste gamme de matériel étudiée pour faire face à une large gamme de menaces.

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