Le F-16 aligne les succès commerciaux, loin du regard des constructeurs européens

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Décidemment, le chasseur léger américain, dessiné dans les années 70 et modernisés sans relâche depuis, ne cesse d’aligner les succès commerciaux depuis quelques années. Après Taiwan qui souhaite acquérir 66 F16V, la proposition faite à New Dehli pour fabriquer une centaine de F-21, ultime version du F-16 spécialement conçu pour l’Indian Air Force, et après avoir fait main basse sur toutes armées de l’air européenne à l’exception des quelques pays capables de s’offrir des appareils à plus 80 m€ l’unité, c’est au tour du Maroc, de se préparer à passer commande d’une nouvelle tranche de 25 F16VC/D Block 72 accompagnée de la modernisation de 23 F16 au standard 52+, le tout pour un montant dépassant les 4 Md$.

Si les qualités de l’appareil américain n’ont plus à être démontrées, ce succès est en grande partie le fait de l’absence de combattant. En effet, à l’exception du JAS 39 Gripen, aucun appareil monomoteur moderne n’est en mesure de s’aligner en terme de prix et de performance face au F16 en occident. Or, l’avion suédois utilise un nombre important de composant, dont le moteur, en provenance des Etats-Unis, ou de Grande-Bretagne. Les négociations commerciales, et les licences d’exportation, en sont de fait très complexe à obtenir, d’autant que les Etats-Unis n’hésitent pas désormais à ouvertement mettre des entraves aux industriels européens.

Certes, un mirage 2000 modernisé aurait eu toute sa place dans cette compétition, et aura certainement sût convaincre plusieurs armées de l’air, l’avion étant très performant, économique, et très polyvalent. Mais Dassault, par crainte de voir l’Etat réduire la commande de Rafale en commandant des mirage 2000 modernisés, a choisit de condamner la chaine de production après l’échec en Pologne. Finalement, le nombre de Rafale aura tout de même été divisé par deux, et Dassault n’est plus en mesure de s’opposer aux F16V, laissant un boulevard à Lockheed pour toutes les armées de l’air peu fortunées.

Étonnamment, la leçon ne semble pas avoir été retenue. Ainsi, le SCAF franco-allemand n’intègre, en tout cas pour l’heure, aucune composante « légère », le mettant à la portée de ces mêmes armées de l’air, plus de 10 dans la seule Union Européenne. Difficile, dans ce cas, de vouloir faire de ce programme l’étendard de la coopération européenne en matière de Défense …

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