vendredi, mars 29, 2024

La Darpa veut étudier la prédictivité géopolitique par le Big Data et l’IA

Sous l‘acronyme KAIROS, pour « Knowledge-directed Artificial Intelligence Reasoning over Schemes », la DARPA, l’agence d’innovations disruptives du Pentagone, développe un programme basé sur l’Intelligence Artificielle et le Big Data, dont le but est de « prévoir les grands évènements futurs », sur la base de l’analyse des évènements passés et présents, à l’échelle des Etats. 

Au delà de tout l’aspect émotionnel et de l’imaginaire que peuvent transporter de telles perspectives, il s’agit avant tout d’étudier les profils émergents dans la masse des informations disponibles, de sorte à pouvoir potentialiser les évolutions possibles, à l’image des prédictions météorologiques. Toutefois, le nombre comme la nature des paramètres a étudier  en matière de prédictions géopolitiques sont bien plus nombreux et complexes que ceux employés en météorologie, pourtant un sujet déjà très difficile et gourmant en ressources.

En revanche, si le projet parvenait à aboutir, il offrirait non seulement la capacité à anticiper statistiquement l’évolution des crises, mais de tester divers scenarios pour en évaluer l’efficacité avant d’agir.

En France, le docteur Philippe Fabry, a développé une théorie relativement comparable, appelée historionomie, selon laquelle les grandes sociétés humaines respectent des cycles prédéfinis et relativement précis dans leurs temporalités. Son approche, si elle est séduisante, est purement qualitative, et ne permet pas de potentialiser les évolutions possibles, lui faisant perdre beaucoup de son efficacité.

Reste que, aujourd’hui, et malgré des décennies d’observations et un nombre limité de valeurs numériques à prendre en compte, il reste très difficile de faire des prévisions météorologique précises au delà de 4/5 jours. La multiplicité des paramètres à prendre en compte, leur nature très disparate et parfois difficilement quantifiable, et l’absence de théories marquées dans le domaine, rendent ces travaux pour l’heure, et pour très longtemps, plus qu’expérimentaux.

A noter qu’une technologie de ce type pourrait également être transposée au niveau économique, et plus particulièrement au niveau des variations boursières. En effet, ces dernières résultent en parti des mêmes paramètres économiques, sociologiques, et politiques que l’évolution des sociétés humaines, ainsi que de certains critères relevant de la psychologie. Une telle approche remettrait dès lors en question toute l’organisation actuelle des marchés à l’échelle de la planète, créant de fait une crise d’ampleur sans précédant. 

Une seconde boite de pandore, en quelque sorte …

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