Le Pakistan commande 340 chars lourds T90 russes et 240 VT4 chinois

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Le char de combat avait retrouvé des couleurs en 2018, il redevient un outil indispensable à la puissance militaire en 2019. Ainsi, le Pakistan a annoncé la commande de pas moins de 600 chars de combat moderne, dont 360 T-90 de facture russe, et 240 VT-4, le dernier né des chars de combat de nouvelle génération chinois.

Ces chars vont renforcer les 350 Al-Khalid (T-90), 500 Al Zarrar (T59) et 350 T80 de facture ukrainienne en dotation.  Parallèlement, la Thaïlande a annoncé la commande de 10 VT-4 supplémentaires, pour compléter sa force d’une cinquantaine de T-84 Oplot ukrainiens, et de 12 VT4 déjà acquis auprès de la Chine.

En fin d’année, c’était la Turquie qui avait annoncé la commande du premier des quatre batch de 250 chars Altay, le char lourd de nouvelle génération de fabrication locale, destiné a remplacer les M48, M60 et ultérieurement Léopard 1 en fonction dans l’armée Turque. Quand à la Russie, si elle continue à produire chaque année 150 nouveaux T90M, T72B3M et T-80 BVM pour renouveler son parc de chars issus de la période soviétique, elle a également commandé 132 T14 et T15 a livrer d’ici 2021. Le T14 commencera, par ailleurs, ses tests d’Etat, destiné à évaluer ses performances, mais surtout à définir l’ensemble des besoins et potentiels entourant la mise en œuvre du nouveau char. Il ne serait pas étonnant, à ce titre, de voir des T14 déployé en Syrie dans les prochains mois, comme ce fut le cas avec les drones, le Terminator 2, et les prototypes T50 du Su-57.

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Il semble que la mort du char de combat, largement débattue en occident ces 20 dernières années, ait encore une fois été annoncée de manière très précipitée. Si le char a montré de réelle vulnérabilité lorsque mal employé, comme dans les rues de Grosny ou en Syrie, il restait l’outil indispensable des forces terrestres pour créer la rupture et le débordement, pour éliminer un adversaire déterminé et retranché, et pour engager et détruire les chars adverses. A ce titre, les combats de chars dans le Donbass, en Syrie ou au Yemen, ont montré que le char lourd restait indispensable dans bien des domaines.

Toutefois, le char d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui qui équipait les forces des deux cotés du rideaux de fer, l’arrivée des missiles antichars ayant profondément faits évolués les paradigmes. Mais depuis, le bouclier à lui aussi fait d’immense progrès, avec notamment l’arrivée des systèmes de protection soft-kill et hard-kill, destinés à détecter, brouiller et intercepter les attaques par missiles, augmentant sensiblement la survivabilité du blindé. Ainsi équipé, un char retrouve la mobilité et la mission qui étaient les siennes, à savoir s’exposer pour porter le feu sur les lignes adverses, et ainsi créer la rupture. 

Il faut remarquer le succès commercial du char VT4 de facture chinoise depuis sa présentation officielle mi 2017, le blindé ayant déjà été officiellement choisi par la Thaïlande (38 unités, options sur 150), et le Pakistan (240 unités). Proposé à moins de 6 millions de $, ce char propose un rapport performance-prix sans comparaison aujourd’hui, intégrant notamment un canon de 125 mm gyrostabilisé associé a un système de guidage thermique, un blindage composite, et un système de protection actif-passif moderne contre les missiles et les obus, comme le T99 utilisé par l’armée chinoise dont il est dérivé. 

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Lire l’article en anglais (2 min)

https://www.armyrecognition.com/january_2019_global_defense_security_army_news_industry/pakistan_planning_to_buy_600_mbts_including_t-90_russian_ones.html

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