La Marine Indienne confirme le lancement de son 2eme porte-avions, équipé cette fois de catapultes et brins d’arrêt

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Alors que l’utilité du porte-avions est encore (et toujours) remise en cause par certains acteurs de la scène Défense française (en général proches de l’armée de l’air..), de nombreux pays semblent, eux, considérer le porte-avions comme indispensable à leur arsenal naval.

C’est la cas de marine Indienne, qui dispose d’un porte-avions à tremplin de 40.000 tonnes d’origine russe, le Vikrant, et dont le chef d’état-major de la Marine vient d’annoncer que le début de la construction d’un second bâtiment, cette fois équipé de catapultes et d’un tonnage de 65.000 tonnes, débutera dans 3 ans.

Cette annonce fait écho à la confirmation officielle par la Chine de la mise en chantier d’un troisième porte-avions, également équipé de catapulte, alors que le second porte-avions chinois continue ses essais à la mer. Il faut noter que selon certains clichés satellites, il semble que les chantiers navals chinois aient entamé la construction d’un second porte-avions à catapulte simultanément, mais cette information n’a pas été confirmée officiellement. Selon les projections de production actuelles, la marine chinoise devrait disposer, en 2030, d’une flotte de 6 à 7 porte-avions, majoritairement équipés de catapultes. 

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La montée en puissance de la force aéronavale chinoise explique en grande partie l’entame de la construction du second porte-avions indien. La Marine indienne a, par ailleurs, lancé un appel d’offres pour l’acquisition d’une cinquantaine d’avions de combat embarqués, pouvant être embarqués sur les deux types de porte-avions dont elle dispose. Selon les informations disponibles, la décision se ferait entre le F 18 E/F Super-Hornet américain et le Rafale M français.

D’autres marines du théâtre pacifique semblent envisager l’utilisation de porte-avions, ou de porte-aéronefs. C’est le cas du Japon qui vient d’annoncer la commande prochaine de F35B pouvant être embarqué sur ses destroyers porte-hélicoptères de la classe Izumo, qui pourraient recevoir un tremplin pour l’occasion. De même, la Corée du sud s’est dire intéressée par le F35B à décollage/atterrissage court ou vertical pour équiper ses 2 LHD de la classe Dokdo. 

En Europe, l’Italie a entamé la construction d’un porte-aéronef de 25.000 tonnes, le Trieste, pouvant embarqué des F35B lui aussi, comme le Cavour, l’autre porte-aéronefs italien. Le Royaume-Unis va prochainement recevoir la deuxième unité de la classe Queen Elizabeth, le Prince of Wales, un porte-avions STOBAR à tremplin de 65.000 tonnes, spécialement conçu pour mettre en œuvre 24 F35B. 

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Enfin, la Turquie et le Brésil ont également des programmes de porte-avions ou porte-aéronefs, alors que la Russie envisage, à plus long terme, de s’équiper de 2 à 4 bâtiments de ce type.

Au total, en 2030, plus de 35 porte-avions de 12 marines différentes navigueront sur les océans. Il serait ridicule que la France, qui dispose aujourd’hui d’un savoir faire partagé uniquement par l’US Navy en matière de conception et d’opération aéronavale embarquée, ne fasse l’impasse sur cette capacité, alors même que la majorité des marines d’importance, elles, font des efforts inédits pour s’en doter. 

Il ne faudrait pas se retrouver dans le même cas que la patrouille maritime britannique qui, entamée par des arbitrages défavorables et un lobbying hostile, avait perdue toutes ses capacités dans les années 2000, pour devoir en urgence acquérir des P8 américains et tenter, depuis, de récupérer ses capacités opérationnelles perdues en seulement quelques années.

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