L’armée britannique ouvre à nouveau ses portes aux Dominions

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Comme la majorité des armées occidentales, les armées britanniques peinent à recruter et maintenir leurs effectifs. Selon le bureau national des Audits, il resterait 8500 postes non pourvus aujourd’hui dans les armées de la Reine. 

Pour tenter de répondre à ce besoin, le gouvernement britannique vient d’autoriser les candidatures en provenance de membres du Commonwealth, avec l’objectif de recruter 1350 personnels venant d’Inde, du Kenya, du Canada ou d’Australie, par exemple.

Jusqu’à présent, les candidats étrangers devaient justifier de 5 années de présence sur le sol de la Grande-Bretagne pour être admissible. En supprimant cette limite, les autorités espèrent provoquer un phénomène comparable à celui de la Légion Etrangère française, qui jusqu’à présent, n’a pas de difficulté à recruter.

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Contrairement à ce qui a été pratiqué aux Etats-Unis au plus fort des guerres en Afghanistan et Irak, il n’est pas question d’une attribution systématique de la nationalité au delà d’une durée de service donnée. L’armée de terre britannique dispose déjà de filières particulières pour recruter des personnels étrangers dans des régiments spécialisés, comme les Gurkhas népalais. 

Reste que la question du recrutement, comme celui de la fidélisation des militaires, est un problème récurrent et très sérieux pour les armées occidentales. Les causes sont multiples : manque d’attractivité des carrières militaires perçues comme trop contraignantes, démotivation d’une partie des cadres après plusieurs décennies de vaches maigres, pression opérationnelle très élevée ou attractivité des offres d’emploi civiles pour les compétences militaires, parmi d’autres.

En outre, les critères de recrutement n’ont cessé de se renforcer, en partie en raison de la dimension de plis en plis technique et technologique du métier des armées, mais également pour réduire l’investissement en matière de formation, alors que beaucoup de personnels quittent les forces à l’issu de leur premier contrat.

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Il s’est donc créé une certaine forme de cercle vicieux dans la politique RH des armées, induit avant tout par les restrictions budgétaires des années passées, ayant entrainer des économies partout ou cela était possible, notamment en matière de formation. De même, les difficultés à recruter limitent les ambitions de format des armées, ceci entrainant un accroissement de la pression opérationnelle sur les personnels, un des facteurs déterminants pour la démotivation expliquant l’important turn-over dans les effectifs. 

L’augmentation des budgets alloués aux armées engagés en occident va sans aucun doute améliorer la situation. Mais il sera nécessaire de prendre des mesures de rupture, et probablement perçue comme risquée, pour parvenir à rompre ce cercle destructeur en cours. 

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