jeudi, mars 28, 2024

Le premier drone de combat furtif chinois est présenté au public

Alors que le salon aéronautique de Zhuhai ouvrira ces portes demain mardi, tous les regards sont d’ores-et-déjà braqués sur le prototype du drone de combat CH-7 Rainbow 7 du constructeur CASC.

D’une envergure de 22 m et d’une masse max au décollage de 13 tonnes, ce UCAV furtif est présenté comme s’intégrant dans la suite de drones armés du constructeur, et notamment du CH-5 qui rencontre déjà un vif succès à l’export.

Le drone chinois est présenté comme spécialisé dans la reconnaissance discrète, et la suppression de cibles à haute valeur stratégique, comme les sites de défense anti-aérienne. A noter que l’absence de plan verticaux et la position de l’entrée d’air rendent l’appareil chinois insensible aux phénomènes de résonnance utilisés par les radars UHF/VHF pour détecter les cibles furtives, rendant le drone particulièrement adapté pour cette mission.

Mais c’est surtout la ressemblance flagrante entre le CH-7 et le prototype américain X-47B, utilisé pour les tests sur porte-avions, qui attire lorsque l’on regarde le drone chinois. En effet, les points de similitudes sont à ce point flagrant, qu’il est très improbable que le constructeur chinois soit parti d’une feuille vierge pour concevoir l’appareil.

Mais si l’UCAV chinois s’est inspiré, probablement même plus que ça, du prototype américain, les bureaux d’études chinois sont parvenus à transformer ces informations en un prototype abouti, qui donnera très probablement lieu à une production en série très prochaine.

En outre, la présentation publique du CH-7 laisse imaginer que le modèle sera probablement proposé à l’export, ce qui serait de nature à sensiblement accélérer le phénomène de nivellement technologique entre l’occident et le reste du monde. Rappelons que pour l’heure, en Europe, il n’y a aucun programme visant à concevoir un UCAV furtif dans les années à venir, à l’exception des programmes SCAF et de son homologue britannique Tempest, prévus au delà de 2035.

Ainsi, le CH-7, comme le CH-5 avant lui, comme les nouveaux missiles et radars russes et chinois proposés à l’export, devrait inciter les autorités européennes et françaises à prendre conscience que le tempo des programmes technologiques de Défense actuellement utilisé pour planifier la recherche et l’équipement des forces armées, n’est plus en accord avec celui imposé par la Chine et la Russie.

Faute d’une prise de conscience rapide, l’industrie de Défense Européenne, comme les forces armées européennes seront bientôt technologiquement obsolètes, exposant gravement la sécurité du continent.

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