Le planeur hypersonique russe Avangard entrera en service l’année prochaine

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Après le missile hypersonique Kinjal et le missile de croisière Burevesnik à propulsion nucléaire, c’est au tour du planeur hypersonique de rentrée atmosphérique Avangard d’entrer en service en 2019. Sur les 4 armes stratégiques révolutionnaires annoncées lors de l’intervention télévisée du président Putin en pleine campagne électorale, c’est donc la 3eme dont l’entrée en service est annoncée, ou annoncée comme imminente.

Seul la torpille dronisée transocéanique Status 6 n’est pour l’heure pas officiellement annoncée, bien que certains officiels russes aient annoncé son entrée en service avant 2025.

Le planeur hypersonique Avangard est un véhicule d’entrée atmosphérique mis en œuvre par un missile intercontinental balistique, emportant une charge nucléaire, et dont les caractéristiques lui permettant de conserver une vitesse hypersonique jusqu’au couches basses de l’atmosphère, tout en conservant des capacités de manœuvre. Ainsi, le véhicule est quasiment impossible à intercepter en l’état de la technologie du moment.

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Cette annonce intervient alors que le Président Putin vient de tracer une ligne doctrinale très précise concernant l’emploi du feu stratégique par la Russie. Lors d’une conférence d’experts donnée à Sochi le 26 octobre, le président Putin, en réponse à une question d’un journaliste de l’AFP concernant la sorti des Etats-Unis du traité INF, a ainsi indiqué que la Russie ne prévoyait pas d’employer ses armes nucléaires, sauf si elle faisait elle-même l’objet d’une attaque de ce type, et que la réponse de la Russie serait, dans ce cas, massive.

Cette annonce constitue un tournant dans la stratégie russe de ces dernières années, qui n’avait jusque là pas hésité à mettre en scène son arsenal nucléaire, notamment dans un but de déconfliction. Aujourd’hui, certaine de sa supériorité conventionnelle, la Russie n’a plus besoin d’agiter la menace nucléaire. En revanche, elle cherche à interdire l’emploi de cette option par l’OTAN, pour qui l’arme nucléaire tactique constitue toujours une alternative.

En traçant une telle ligne, V.Putin fait savoir aux occidentaux qu’en cas de conflit, l’utilisation d’une arme nucléaire, qu’elle soit tactique ou stratégique, sera interprété comme un tir stratégique par Moscou, qui y répondra avec toute la puissance de son arsenal.

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Notons toutefois que si, pendant la guerre froide, l’Union Soviétique disposait d’un avantage conventionnel très significatif, aujourd’hui, l’Europe dispose d’une population 4 fois plus importante, et d’une richesse 12 fois supérieure, à la Russie. La neutralisation des forces conventionnelles russes n’est donc plus du tout inaccessible, même sans l’aide des Etats-Unis, pour peu que les Européens se décident à prendre le problème en main, et non d’espérer comme aujourd’hui qu’il soit principalement compensé par la puissance américaine.

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