jeudi, mars 28, 2024

L’artillerie automotrice russe aura des performances remarquables

L’industrie de Défense russe est surtout connue pour ses systèmes anti-aériens comme le S-400, ses avions comme le Su-35 et Su-57, ou ses chars de combat comme le T-14 Armata. 

Mais s’il est bien un domaine dans laquelle l’industrie, comme les forces terrestres, excellent, c’est l’artillerie, et plus précisément l’artillerie automotrice. Ainsi, si aujourd’hui les forces russes disposent de 4 fois plus de chars lourds que leurs homologues européens, elles disposent surtout de 12 fois plus de systèmes d’artillerie mobile qu’il n’y en a dans toute l’Union Européenne, et 3 fois d’avantages qu’il n’y en a dans l’OTAN.

Les systèmes d’artillerie automoteurs russes n’ont pas que le nombre, ils sont également performants. Ainsi, les quelques 500 canons automoteurs blindés de 152 mm 2S19 en fonction dans l’armée de terre russe soutiennent une cadence de tir de 8 coups par minutes, avec une portant allant de 45 à 62 km selon les munitions utilisées. En outre, la Russie utilise depuis une dizaine d’année des obus guidés, d’une très grande précision. A titre de comparaison, le M109 Paladin qui équipe les forces de l’US Army n’atteint que 24 km avec des obus standards, et 40 km avec des obus à portée additionnelle (non encore en fonction).

Le nouveau canon automoteur russe, le 2S35 Koalitsiya-S V15, en cours de livraison dans les unités, dispose lui d’une portée dépassant les 70km, et d’une vaste palette d’obus de précision, allant du guidage laser pour cible mobile au guidage GLONAS pour les cibles fixes, avec une précision métrique.

Parallèlement aux nouveaux canons et lance-roquettes multiples qui arrivent en dotation, les forces russes déploient un nouveau système d’échange de données Nabrosok, permettant à l’ensemble des systèmes d’un même théâtre d’échanger des données, à l’image des réseaux de défense anti-aérienne, et d’optimiser les moyens pour faire face à la menace. Ce système a part ailleurs bénéficier des retours d’expérience de l’emploi des systèmes d’artillerie par les forces russes, que ce soit en Syrie ou dans le Donbass, ou de nombreux tests d’emplois de munitions de précision guidées par drone ont été menées. 

Le renforcement des systèmes d’artillerie de l’OTAN, et plus particulièrement en Europe, est de fait indispensable, pour garder un niveau de crédibilité suffisant : avec 30 km d’écart entre la portée des systèmes russes et européens, la vulnérabilité des batteries occidentales sera telle qu’elles ne pourront être utilisées pour soutenir les engagements alliés.

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