La croissance de la force navale chinoise continue d’être soutenue

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Que la Chine soit en train de développer une puissante marine de haute mer n’est plus une surprise pour personne. Nous le savons, en 2025, la Marine de l’Armée Populaire de Libération aura dépasser la somme de toutes les marines Européennes, et en 2035, elle aura, si elle respecte son rythme de production actuel, rattrapé l’US Navy. 

Il faut noter qu’il n’y a que 5 ans, émettre l’hypothèse qu’une puissance mondiale serait en mesure de rattraper l’US Navy en 20 ans, aurait laissé plus que sceptique l’ensemble des spécialistes du sujet. Aujourd’hui, le débat s’articule non pas sur la capacité de la Chine à rattraper la puissance navale américaine d’ici 2035, mais de sa volonté, ou non, de le faire. Les plus sinophiles estiment que la Chine ne cherchera pas à étendre sa puissance d’intervention au delà de son projet de Route de la Soie. Dans ce cas, sa Marine se limitera à 6 ou 7 porte-avions, soit 2 par flotte (Nord, Est, Sud) et éventuellement un bâtiment en spare pour maintenir la capacité lors des indisponibilités périodiques (1 an ½ tous les 10 ans, soit 1 spare pour 6 bâtiments en lice).

Pour les plus pessimistes, la Chine n’a nullement l’intention de se limiter au Pacifique occidental et à l’Océan Indien, et entend bien développer une flotte susceptible de protéger ses intérêts sur l’ensemble des océans et mers de la planète. Le dimensionnement de l’outil de production chinois, capable de produire 2 porte-avions par tranche de 5 ans, tend à accréditer cette hypothèse, avec un format évoluant entre 12 et 14 bâtiments, selon qu’ils soient conservés 30 ou 35 ans. Au delà des porte-avions eux-mêmes, la production des navires d’escorte, indispensables au groupe aéronaval, respecte également ce format, avec en moyenne 3 à 4 destroyers, 4 frégates, 1 sous-marins nucléaire d’attaque et 1 pétrolier ravitailleur par an. 

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Il serait peu probable qu’au bout de 8 ou 10 ans de production soutenue, comme actuellement, l’industrie Chinoise soit soudain contrainte de passer à un mode « lent », axé sur le seul remplacement des bâtiments, comme en occident. Cela supposerait qu’une période de vache maigre d’au moins 10 ans attendrait les chantiers navals chinois, alors qu’il eu été bien plus simple de lisser la production sur 30 ans, de sorte à maintenir un plan de charge constant, et de pouvoir optimiser le maintien et le développement des compétences industrielles.

Les autorités de l’empire du milieux sont expertes pour brouiller les cartes, et rendre ses objectifs obscures jusqu’au dernier moment. Mais l’analyse des données purement industrielles, eu égard au formidable effort actuel pour développer une infrastructure de construction navale moderne et performante, l’hypothèse de très grandes ambitions chinoises en matière navale a effectivement beaucoup de crédibilité. 

Dans l’histoire des sociétés humaines, il n’y a jamais eu deux grandes puissances navales qui ont cohabité pacifiquement. Dans le cas de deux super puissances navales comme la Chine et les Etats-Unis à l’horizon 2035, les perspectives sont pour le moins préoccupantes. 

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Or, si les Etats-Unis sont contraints de mettre toutes leurs forces dans un hypothétique conflit face à la Chine, que restera-t-il de la capacité de renforcement de l’OTAN en cas de tensions sur le territoire Européen ? 

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