Les faiblesses du F-35 pointées du doigt par … Lockheed-Martin !

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Les détracteurs du programme F-35 ont toujours pointés du doigt les mêmes faiblesses : la configuration monomoteur (et monopilote) qui entame la survivabilité de l’appareil, son rayon d’action trop limité, sa manœuvrabilité trop faible, et ses soutes trop petites, obligeant l’appareil à emporter des bidons et de l’armement sous voilure, réduisant à néant sa furtivité. En outre, ils mettaient en doute la toute puissance de la furtivité telle que présentée par Lockheed.

Au fil du déroulement du programme, d’autres facteurs critiquables firent leurs apparitions, comme l’absence de supercroisière permettant le vol supersonique sans post-combustion (et donc en consommant beaucoup moins de carburant), la complexité de maintenance excessive, le manque de polyvalence obligeant l’appareil à être escorté par un chasseur de supériorité comme le F22, et surtout, un cout de possession quatre fois plus élevé que les autres appareils du moment, comme le Rafale ou le Typhoon.

Les partisans du F-35 balayaient systématiquement ces problèmes au prétexte que, de toute façon, le F-35 était le meilleur avion du moment, et qu’aucun appareil ne lui ferait de l’ombre avant au moins 20 ans.

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Voilà que Lockheed lui même, le fabricant du F-35, a proposé à l’US Air Force un nouvel appareil, une version hybride du F35 et du F22, mettant l’accent sur les points forts d’une telle configuration : bimoteur, plus long rayon d’action, plus grande soute, meilleure manœuvrabilité, et même un prix plus abordable, car basé sur des technologies maturées sur les deux autres appareils. 

L’offre de Lockheed-Martin ne vient pas par hasard, parce que les dirigeants du géant de l’armement américain auraient soudain vu la lumière … Cette approche est liée à l’offre faire par Boeing pour le F-15X, ultime version du chasseur de McDonnell-Douglas, présenté comme une fantastique plate-forme de supériorité aérienne disposant de tout ce qui manque au F-35, pour un prix bien inferieur. Parallèlement, le Japon avait lancé une demande d’information pour la construction d’un appareil pour remplacer ses F-15, et corrigeant les faiblesses du F-35 (celles-là même que nous avons listés), et qui reçu des propositions de Boeing qui cherche a reprendre pied dans le domaine des chasseurs après 30 ans de vaches maigres, du britannique BAe qui cherchent des partenaires pour son Tempest, et donc, de Lockheed Martin, bien conscient que le mirage F-35 ne durera plus très longtemps.

Après 15 ans de martellement non-stop au sujet du F-35, le fait que l’US Air Force elle même s’intéresse à des programmes alternatifs est un signe des limites réels de l’appareil, réserves déjà exprimées dans un rapport du mois de mars 2018 expliquant que si les couts de possession du F-35 ne baissaient pas de 35%, la commande globale de l’US Air Force devra être réduite de 40%.

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Quand à l’US Navy, le premier déploiement de F-35C à bord d’un de ses porte-avions s’est plutôt mal passé, puisqu’un de ses F-35C à cassé sa perche de ravitaillement puis absorbé le panier de ravitaillement, abimant mais n’éteignant pas le moteur (les paniers de ravitaillement sont conçus pour ne pas causer de dégâts trop importants sur les moteurs à réaction des chasseurs). Elle aussi, et elle ne s’en cache pas, espère pouvoir prochainement lancer le développement d’un nouvel appareil, adapté aux besoins spécifiques de l’emploi sur porte-avions.

Des 3 versions, seule la version à décollages et atterrissages courts ou verticaux, équipant le Marines Corps, les porte-avions britanniques et Italiens semble effectivement justifier ses faiblesses, au même titre que le Harrier justifiait des capacités inferieures au F-16 ou au F-18. D’ailleurs, plusieurs pays envisagent d’en acquérir de nouveaux exemplaires pour équiper leurs porte-aéronefs, comme le Japon et la Corée du Sud.

En tout état de cause, le programme F-35 montre de plus en plus de signe de faiblesse. Il ne serait pas étonnant que l’appareil de Lockheed finisse par équiper surtout les alliés des Etats-Unis, ces derniers ayant eu les moyens de remplacer l’appareil par un modèle plus performant, comme le F104 Starfighter qui fut remplacé par le F4 Phantom II il y a 50 ans.

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