L’Europe devrait-elle prendre en charge la sécurité de l’Ukraine ?

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Alors que les tensions ne cessent de croitre autour su Donbass, l’Ukraine et 14 pays alliés ont entamé l’exercice Rapid Trident la région de Lviv, dans l’ouest du pays prés de la frontière polonaise. Si l’exercice implique 9 pays de l’OTAN, c’est essentiellement le soutien des Etats-Unis face à la Russie qui est recherché par Kiev, montrant le peu d’intérêt de V.Porochencko pour les initiatives européennes.

Pourtant, les évènements ayant précipité l’Ukraine dans la situation actuelle étaient uniquement liés à l’Europe, et pas du tout aux Etats-Unis. En effet, c’est lorsque le président Ianoukavitch avait annoncé sa décision d’adhérer à la zone de libre échange avec la Russie, et non avec l’Union Européenne, que les évènements se sont précipités. En quelques heures, Kiev, mais également Lviv et la majorité des grandes villes ukrainiennes, se sont recouverts de drapeaux européens, et des dizaine de milliers d’ukrainiens se rassemblèrent sur la Place du Maidan pour exiger du président Ianoukovitch qu’il respecte son principal engagement de campagne, le rapprochement avec l’UE.

Malheureusement, depuis, l’Europe a surtout brillé par son manque de soutien au gouvernement et au peuple ukrainien, laissant aux Etats-Unis toute latitude pour articuler un nouveau proxy. 

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Or, une action européenne, massive et motivée, serait effectivement de nature à empêcher toute dérive du conflit, alors que le soutien américain serait plutôt de nature à encourager le recours à la force. En effet, l’hypothèse d’un conflit ouvert entre l’Ukraine et la Russie pourrait être perçu, à Washington, comme une alternative intéressante pour tenter de déstabiliser le gouvernement de V.Putin, le soutien russe dans le Donbass n’étant pas particulièrement soutenu dans l’opinion publique russe qui, pour beaucoup, a des liens familiaux avec l’Ukraine. 

Pour l’Europe, en revanche, une confrontation entre les deux pays engendrerait d’importants risques de contagions, et la radicalisation des rapports avec Moscou. Une fois encore, le manque criant de moyens des forces militaires européennes engage sensiblement la sécurité de l’Union, de ses alliés, et de l’ensemble du continent. 

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