La nouvelle défense anti-aérienne russe se précise

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Dans un rapport remis cet été au gouvernement britannique, le British Defense Comittee estimait que 80% de la puissance de feu de l’OTAN était le fait de sa force aérienne et aéronavale. Un fait qui n’a jamais échappé aux planificateurs de l’Etat-Major russe, avec un corolaire plein de bon sens : Neutraliser la force aérienne de l’OTAN, c’est neutraliser l’OTAN. 

Alors que la GPV2008-1017 qui s’est achevé avait mis l’accent sur le renforcement des systèmes de déni d’accès, avec la maturité du S-400 et l’entrée en service prochaine du S-500, la GPV 2018-2027 a identifié la modernisation des systèmes anti-aériens de courte et moyenne portée comme prioritaire. L’objectif est à la fois de remplacer les systèmes anciens qui frisent l’obsolescence, comme les SA-13 qui accompagnent les régiments motorisés russes, mais également d’harmoniser les équipements en services, aujourd’hui très hétérogènes, notamment concernant les canons anti-aériens. Comme à l’accoutumer, les industriels de la Défense russes vont donc redoubler d’efforts et de communication pour décrocher une commande d’Etat.

C’est dans ce contexte, et à l’occasion de l’Army-2018 forum, que HPS présente le Sosna, un système destiné à remplacer les SA-13 Gopher et les quelques SA-8 Gecko restants en service dans les forces russes. Le dispositif, reposant sur un châssis chenillé blindé, est conçu pour accompagner et protéger les unités mécanisées, en mettant en œuvre 12 missiles SA-24 hyperveloce portant à 10 km et à 5000 m d’altitude, efficace aussi bien contre les voilures fixes et tournantes, et contre les missiles de croisières. 

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Rien ne garantit aujourd’hui que le SOSNA entrera effectivement en service dans les forces russes, et nous verrons probablement de nombreux autres dispositifs présentés dans les jours et les semaines à venir. Mais l’application de la Russie et de la Chine à construire une défense antiaérienne multicouche performante devrait nous inciter, nous occidentaux, à repenser notre extrême dépendance à l’arme aérienne.

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