jeudi, mars 28, 2024

La Marine Russe expérimente la désignation de cible par drone

Aujourd’hui, la portée des missiles antinavires excède très largement celle des radars de surface, confrontés à l’intangible rotondité de la terre. D’autre part, le développement des systèmes d’écoute et de détection des signaux électroniques, amène les tactiques à privilégier les systèmes passifs, ou déportés. Et c’est là que le drone peut apporter une plus-value intéressante dans la lutte antinavire.  Qu’ils soient équipés d’un radar ou d’un simple système optronique, un UAV permet d’explorer une zone distante sans dévoiler la présence du ou des navires alliés, permettant donc des tirs d’artillerie ou de missiles sans risque de tir en retour. 

La marine Russe a donc décidé d’expérimenter cette approche dans un lieu particulièrement adapté, la mer Baltique. En effet, entre l’accès direct sur la Baltique de Saint-Pétersbourg, et l’enclave de Kaliningrad, les UAV russes peuvent couvrir en permanence l’ensemble de cette mer stratégique pour la Russie comme pour l’OTAN et l’UE. 

Dans un environnement ou les missiles surface-air ont largement gagné en portée, précision et réactivité, l’utilisation d’un hélicoptère pour la désignation de cible navale est aujourd’hui très hasardeuse. Un UAV, au contraire, est très discret, et sa perte n’a pas les mêmes conséquences que celle d’un hélicoptère et son équipage. C’est la raison pourquoi de très nombreuses marines intègrent des drones dans leurs inventaires et leurs tactiques. En France, Naval Group et Airbus Helicopters se sont associés pour développer le VSR700, un drone hélicoptère embarqué de 700 kg pouvant emporter 150 kg de charge utile, et déployable à partir des frégates et corvettes de la Marine Nationale.

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