La Marine nationale dangereusement exposée face à la démocratisation des missiles antinavires

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Le 4 mai 1982, un missile Exocet AM39 tiré par une patrouille de 2 super-étendards argentin coula le destroyer britannique Sheffield. Avant la fin de la guerre des Malouines, les 9 missiles Exocet disponibles aux forces argentines auront fait deux autres victimes, le navire logistique Atlantic Conveyor le 25 Mai, emportant avec lui la quasi totalité des Chinnok britannique, et le destroyer Glamorgan, et le destroyer HMS Glamorgan, lourdement endommagé le 12 juin.

Pourtant, dés l’entame du conflit, les autorités françaises mirent sous embargo les équipements de défense argentins, et plus particulièrement le missile exocet. Car si la marine argentine avait disposé d’une trentaine d’exocet AM39 comme il était prévu, le déroulement de la campagne des Malouines aurait très probablement connu une fin toute autre.

Cet exemple, qui date un peu certes, expose parfaitement la puissance que représentent aujourd’hui les missiles antinavires. Les frégates saoudiennes et émirati frappées au large des cotes yéménites montrent que la menace est toujours aussi d’actualité, mais surtout, que le missile antinavire n’est plus réservé aux seuls états majeurs.

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Ainsi, les modèles chinois, mais également russes, turcs, coréens et occidentaux, ont été massivement vendu dans le monde, à des régimes parfois peu regardant, ou tout simplement corrompus. De fait, la menace que représentent les missiles antinavires n’est plus exclusive aux seuls conflits de haute intensité.

Or, s’il est une marine qui n’a pris en compte cette menace, c’est bien la Marine Nationale !

Il est de notoriété publique que les navires français sont, en général, faiblement armés. Il suffit de regarder une Frégate Légère Furtive pour s’en convaincre. Les FTI à venir, capables d’emporter 32 silos verticaux, ne seront, elles, livrées à la Marine Nationale qu’avec 16 de ces silos, donc de missiles.

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Mais surtout, la Marine Nationale n’a jamais pu équiper ses bâtiments de systèmes de défense à très courte portée, ou CIWS, comme le Phalanx américain, le Goalkeeper néerlandais. Au mieux sont ils équipés de canons télé-opérés, bien incapables d’intercepter un missile antinavire, et de missiles mistrals, dont l’efficacité face à des missiles rapides est très discutable.

Cette faiblesse, issue d’arbitrages financiers issues de la fin de la guerre froide, risque fort, aujourd’hui, d’avoir des conséquences tragiques …

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