Passer d’une planification « temps de paix » à une planification «risque de guerre »

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Un article du site National Interest nous amène à nous interroger sur la nature de la planification Défense, et des changements en cours du fait de l’accroissement des risques de conflits. Il montre que le nombre de bombardier stratégique B-21 prévu pour l’US Air Force ne devrait pas être de 100 appareils,comme prévu, mais de 164 appareils, de sorte à bénéficier effectivement de 100 appareils opérationnels, chiffre présenté comme minimum pour traiter conjointement les risques chinois et russes.

Depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, la planification militaire avait peu à peu considéré le risque de conflit majeur comme très improbable, pour ne pas dire impossible. De fait, les abaques permettant de calculer les volumes et formats des armées ont été revus, en ignorant certains facteurs comme l’attrition de guerre, ou le besoin de saturation. C’est ainsi que le nombre d’appareils de chasse de l’armée de l’air française a été petit à petit ramené à 185 appareils, moins de la moitié du nombre d’appareils en 1990. Pourtant, la situation sécuritaire aujourd’hui, les risques de conflits majeurs, ou les besoins de projection de puissance, sont très proches de ceux existants post-1985 (fin de la crise des euromissiles et arrivée de Gorbatchev).

Il est d’ailleurs intéressant de constater que, alors que les forces russes se renforcent chaque année de manière très substantielle, il y a en Europe, de nombreux détracteurs du renforcement de la Défense, au prétexte que la Russie ne représenterait pas une menace pour les pays européens.

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En France, la LPM 2018-2025 a été conçu sur la base de la revue stratégique 2017, elle même contrainte par le LBSDN 2013, qui ne considérait pas la menace russe comme avérée. C’est la raison pour laquelle les formats des 3 armées furent définis en réduisant la composante haute-intensité au profit des capacités de projection de force, l’objectif étant de pouvoir effectuer à nouveau une opération comme « Serval » ou « Harmattan » si le besoin se faisait sentir.  Malheureusement, la situation aujourd’hui est tout autre. 

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