Le Royaume-Uni financera seul son projet FCAS

- Publicité -

Selon un communiqué du ministère de la Défense britannique, BAe s’est vu notifié un contrat pour continuer le développement du Futur Combat Air System, ou FCAS. Il n’est nullement fait mention, dans ce communiqué, d’une quelconque collaboration avec les industries françaises, alors que le projet devait initialement être le pivot de la coopération franco-britannique scellée par les accords de Lancaster-House en 2011.

Lors d’une première phase de ce développement, chaque pays devait développer son propre démonstrateur, de sorte à constituer un catalogue technologique servant de cadre à la future réalisation commune. C’est ainsi que BAe a développé le Taranis, alors que Dassault, avec 4 partenaires européens, développa le Neuron.

Suite au vote du Brexit, la Grande-Bretagne et la France mirent le projet en suspend de sorte à attendre d’y voire plus clair dans la coopération possible. Mais à la suite de l’élection du président Macron, et des annonces concernant le programme FCAS franco-allemand, les britanniques avertirent les français qu’il n’était plus question, pour eux, de développer un drone de combat, et qu’ils développeraient un drone de reconnaissance à la place. De fait, le programme FCAS devenait une simple coopération technologique entre la France et la Grande-Bretagne, et le projet de drone de combat fut rattaché au programme SCAF.

- Publicité -

C’est dans ce contexte que cette annonce intervient, et précise les choses. En effet, visiblement, BAe a mandat de développer le programme FCAS, et non un simple drone de reconnaissance. On comprend dés lors que l’exclusion des britanniques du programme SCAF a laissé des traces importantes, et que la collaboration franco-britannique en matière de Défense, pourtant riche de succès, risque fort d’être sacrifiée sur l’autel d’une certaine germanophilie excessive. C’est d’autant plus regrettable que le calendrier du SCAF, qui devait initialement entrer en service en 2030, correspondait à un besoin opérationnel fort, lié à la montée en puissance des systèmes de déni d’accès, empêchant des appareils comme le Rafale ou le Typhoon de s’assurer la supériorité aérienne.

- Publicité -

Pour Aller plus loin

RESEAUX SOCIAUX

Derniers Articles