Importante baisse des ventes Défense françaises en 2017

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Selon un rapport du ministère des armées, les prises de commande des exportations d’équipements de défense français ont connu un net ralentissement en 2017, passant de 14 Md€ en 2016 à moins de 7 Md€ en 2017.

Plusieurs facteurs techniques expliquent en parti cette chute, notamment l’influence des élections présidentielles qui aura brisé la dynamique mise en place par JY Le Drian au cours des années précédentes, comme la faiblesse relative des cours du brut alors que les clients du Moyen-Orient représentent une part importante des exportations françaises, ou encore un phénomène de rattrapage après 2 années exceptionnelle en 2015 et 2016.

Mais sont-ce là les seules raisons pour expliquer cette baisse ?

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S’en convaincre, c’est faire l’impasse sur plusieurs autres facteurs clés, qui eux aussi jouent un rôle non négligeable dans cette baisse :

  • La perte de clients importants, au premier rang des quels l’Arabie Saoudite, dont les commandes ont fondu comme neige au soleil depuis quelques années,
  • La concertation de plusieurs grands industriels sur des projets européens, comme le SCAF ou le rapprochement Naval Group- Fincantieri, laissant d’autres acteurs plus opportunistes se positionner avec aplomb, comme Damen.
  • La baisse de l’offre concurrentielle française sur les marchés défenses, liées à 15 ans de sous-investissements domestiques, compensés souvent par des programmes européens, 

L’arrivée prochaine des nouveaux blindés du segment intermédiaire comme le griffon ou le jaguar, de nouveaux missiles comme le MMP, ou d’une frégate FTI aux dimensions plus aisément exportables que les FREMM vers les clients traditionnels de la France, résoudra en partie ce problème. Mais il reste que, dans plusieurs domaines, la France se retrouve sans offre aucune, que ce soit celle des chasseurs légers, des UCAV, des systèmes d’autodéfense anti-missiles, ou des blindés chenillés lourds.

Or, la LPM ne prévoit aucune solution dans ces segments, concentrant son action sur le renforcement des besoins jugés immédiats par les armées : blindés intermédiaires, patrouilleurs, ravitailleurs …

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Il faut également constater que les industries françaises peinent de plus en plus à s’imposer en Europe, pourtant sensément son terrain de prédilection. Or, c’est précisément dans ces pays que ce type de besoins est le plus marqué. 

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