Pour Erdogan, ce sera F-35 ou S-400, mais pas les deux

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Maintenant que le président Erdogan a gagné les élections présidentielles et dispose d’une majorité solide au parlement, le statu quo concernant le cas des F-35 turcs évolue rapidement. Désormais, le gouvernement américain pose clairement les enjeux et les conditions à la livraison des F-35 turcs. Il n’est plus question du pasteur Andrew Brunson, emprisonné par les autorités turcs pour terrorisme alors qu’il rencontrait les représentants kurdes syriens, mais uniquement du choix turc de s’équiper de systèmes de Défense anti-aériens S-400. Ce sera l’un ou l’autre, mais pas les deux, ont prévenu les autorités US.

Pour sa part, le gouvernement turc fait valoir son implication dans le programme F-35 et les relations contractuelles, sans toutefois sembler de faire marche arrière concernant le rapprochement avec la Russie.

Il serait d’ailleurs très surprenant que le président Erdogan, conforté par les dernières élections, accepte de faire machine arrière concernant le choix du S-400, et le rapprochement avec Moscou. La semaine dernière, il annonçait de nouvelles commandes, notamment de missiles Kornet, pour équiper ses forces armées.

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Si effectivement les Etats-Unis bloquaient la livraison des F-35 turcs, ce qui semble désormais plus que probable, la crise qui en résulterait entrainerait sans aucun doute la sortie de l’OTAN de la Turquie. Or, en sortant de l’OTAN, le gouvernement Turc bénéficierait d’un regain de popularité nationaliste, suffisante pour soutenir les élans expansionnistes du président Erdogan, que ce soit vers le Sud, le nord, et en méditerranée orientale.  Pour la Russie, cela représentera également une opportunité unique d’affaiblir l’OTAN, et de renforcer considérablement son image et son influence en Europe, au Moyen-Orient, Méditerranée et en Mer Noire. Car si la Turquie changeait de camp, l’accès à la mer noire pour les marines de l’OTAN, afin de soutenir ses alliés Bulgares, Roumains, Ukrainiens, Moldaves ou Géorgiens, serait très largement compromis, laissant les mains libres à la Marine  et forces Russes.

Les conséquences sont telles qu’il semble très improbable qu’il ne s’agisse pas d’un acte parfaitement planifié, avec des objectifs et un calendrier établi de longue date, de la part des autorités turques.

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