vendredi, mars 29, 2024

La Chine disposera bientôt de nouveaux missiles balistiques antinavires aéroportés

A l’instar de la Russie, la Chine développe de nombreux programmes destinés à cibler les faiblesses des forces occidentales. Dernier en date, le développement de 2 nouveaux missiles balistiques aéroportés, à l’image du Kinjal KH47 russe.

Les deux systèmes, l’un dérivé du missile balistique antinavire DF-21D, identifié comme un « Carrier-Killer », l’autre dérive du DF-26, pourront être lancés à partir d’une nouvelle version du bombardier stratégique à long rayon d’action H-6 (dérivé du Tu16 soviétique datant des années 50), et sont donnés pour atteindre une portée de 3000 km.

Lorsque ces systèmes entreront en services, ils poseront un très important problème aux forces occidentales, et notamment à l’US Navy. En effet, alors que le DF-26 n’a qu’une portée de 1500 km, et permettait déjà de créer une bulle en déni d’accès autour des côtes chinoises, ces nouveaux missiles, et leurs portées de 3000 km, permettraient à l’ Chine d’interdire l’intégrabilité du Pacifique occidental aux porte-avions US. En effet, dans le contexte technologique actuel, un porte-avions ne peut intercepter des vecteurs, à 3000 km de distance. Les appareils chinois pourront donc lancer leurs missiles en dehors de l’enveloppe de défense US. Ces mêmes bombardiers pourront étendre cette portée missile de 2000 ou 3000 km, tout en conservant une couverture de chasse. De fait, la bulle d’interdiction antinavire chinoise s’étendra au delà de 5000 km, soit au delà de la portée d’un raid aérien, ou de tirs de missiles de croisières.

En outre, les DF21 et 26 étant, comme le Kinjhal, des missiles balistiques, ils atteignent des vitesses terminales hypersoniques, de l’ordre de mach 7. De fait, l’ensemble des systèmes de défense anti-aérienne, à l’exception des missiles anti-missiles balistiques, sera totalement inopérant face à une telle menace.

La vulnérabilité des porte-avions US sera d’autant plus importante que les Etats-Unis ont fait l’impasse sur un nouvel appareil embarqué, pour équiper l’US Navy de F-35C. Or, l’appareil de Lockheed souffre justement d’un rayon d’action limité, ce qui contraindra la Navy à n’utiliser que ses Super Hornet, un appareil des années 80, pour faire face aux menaces chinoises.

On le comprend, le rapport de force dans le Pacifique est en pleine mutation, et la Chine dispose de l’initiative stratégique et technologique.

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