jeudi, mars 28, 2024

Remplacement des avisos français, une rupture capacitaire en devenir

Les avisos A69 de la classe Estienne D’Orves ont constitué la colonne vertébrale de la Marine nationale pendant prés de 3 décennies. Disponible en nombre (17 unités), disposant d’une importante puissance de feu antinavire (pour l’époque) avec les missiles MM38, d’un canon de 100 mm et équipé d’un sonar de coque, ces unités navales auront été de toutes les missions, du large du Liban à la Libye, en passant par la protection des entrées et sorties des SNLE français.

Ces navires, qui pour la plupart souffleront prochainement leurs 40 bougies, seront encore en service pour 10 ans, leur remplacement ayant été reporté à plusieurs reprises, avant d’être inclus dans le programme global BATSIMAR faisant l’amalgame entre patrouilleur hauturier comme les P400, et les navires de guerre comme les A69.

Petit à petit, c’est le remplacement même des avisos qui aura été acté au fil des loi de programmation militaire. Aujourd’hui, les dernières unités A69, qualifiées de patrouilleurs hauturiers, devront être remplacé par les futurs patrouilleurs de Haute-Mer, ou PHM, qui en fait remplaceront les P400 et non les A69.

Pourtant, le constructeur Naval Group dispose, dans son catalogue, de la corvette Gowind2500 pouvant constituer une excellente base pour la reconstruction d’une flotte de corvettes / avisos pour la Marine nationale. Pouvant être puissamment armées (16 capsules courtes pour missiles MICA VL, 8 MM40 Block-3, Canon de 57 mm, Torpilles Mu-90), équipées d’organes de détection et de communication modernes et polyvalent (dont le sonar tracté Captas 2 qui équipera les FTI), et d’un hangar et plate-forme hélicoptère pouvant recevoir un appareil de la classe 5 tonne comme le futur H160M, la Gowind2500 a également rencontré un très important succès commercial, 12 unités ayant déjà été commandées par l’Egypte (4 unités), la Malaisie (6 unités) et les EAU (2 unités).

Avec un équipage de moins de 100 hommes, détachement avia inclus, les Gowind2500 constitueraient un excellent moyen de renforcer le segment intermédiaire de la Marine Nationale, tout en renforçant ses capacités ASM, pour un cout spectaculairement bas, d’autant plus faible qu’une commande de la Marine nationale permettrait de faire baisser les couts, et donc de potentiellement attirer d’autres clients exports.

Ainsi, une commande de 12 Gowind 2500 par la Marine Nationale et 6 unités proposées à l’export au tarif particulièrement attractif de 150 m€ l’unité, auraient un impact fiscal nul pour les finances publiques. Moins cher que 0, difficile à faire, non ?

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