La décision sur le remplacement des F-16 Belges est imminente

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Le ministre de la Défense Belge, Steven Vandeput, va prochainement transmettre le rapport concernant le remplacement des F-16 au gouvernement belge, après une procédure très controversée depuis plusieurs années. Dès le lancement de l’appel d’offre, les dès semblaient pipés en faveur du F-35 de Lockheed, qui avait le plein support du ministre et de l’Etat-major de l’Armée de l’Air belge. 

Cela a entrainé le retrait des 2 des 5 compétiteurs, Boeing qui présentait le F-18 E/F Super Hornet, et Saab avec le Gripen, les deux constructeurs déclarants que la compétition n’était qu’une mascarade visant à donner un cadre légal au choix du F-35.

La France, pour sa part, a opté pour une proposition de partenariat stratégique avec la Belgique, englobant les aspects militaires et industriels, avec une compensation intégrale des couts d’achat et d’exploitation des rafales proposés, la possibilité d’embarquer sur le PAN Charles de Gaulle et l’intégration au projet SCAF. Cette proposition a suscité une réelle hostilité du coté du ministère de la Défense belge, qui chercha pendant plusieurs mois à en contester la légalité, pour se rabattre finalement sur un argument de « démarche non respectueuse » des institutions belges.

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Si le Rafale reste en lice, ses chances sont toutefois minces face au F-35, qui a bénéficié du soutien du voisin hollandais. Dernier acteur, le Typhoon, présenté par la Grande-Bretagne, est resté discret tout au long de la procédure. Mais les incertitudes concernant l’avenir de l’appareil, dont moins de 100 unités restent à produire, ne plaident pas en sa faveur. En outre, l’appareil, s’il est incontestablement un excellent chasseur de supériorité aérienne, manque singulièrement de polyvalence.

Au final, le choix de la Belgique déterminera, en partie, l’avenir de l’initiative européenne de Défense. Le choix du F-35 enverra un signal très négatif à son égard, alors que le choix du Rafale donnerait une impulsion très importante au projet. Le choix du Typhoon, improbable, serait une sorte de « pat », ou de non décision, comme le serait le choix de prolonger les F-16 pour une dizaine d’années.

Cet appel d’offre est également une épreuve politique pour la Belgique, entre wallons et flamands, pro-atlantistes et pro-européens, la non divulgation d’un rapport concernant la possible prolongation des F-35 ayant très largement discrédité le ministre de la Défense, et entrainé la démission de plusieurs hauts responsables de l’armée de l’air belge.

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Si le rapport du ministère sera très probablement en faveur du F-35, la décision finale revient au gouvernement lui-même. Quoiqu’il en soit, la conclusion est pour bientôt.

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