le marché des avions de combat devrait représenter 250 Md$ dans de 2018 à 2027.

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Selon une analyse du Think tank Forecast international, le marché global des avions de combat entre 2018 et 2027 devrait atteindre 249,3 Md$ pour 3243 appareils livrés. L’analyse prévoit que 45% de ces appareils, 1466 unités, seront des F-35 livrés aux forces américaines et à ses alliés. 11,6% seront des appareils Européens, soit 95 Typhoon, 125 Gripen et 158 Rafale. 

Il est bien évident que mener une étude prospective est un exercice difficile, et qu’il est aisé de remettre en question les valeurs produites. Mais, dans la situation actuelle, les biais choisis par l’analyste sont très contestables. Par exemple, concernant les appareils européens, il ne prend pas en compte la très probable commande allemande de Typhoon pour remplacer ses Tornado, ni aucune commande supplémentaire de Rafale, que ce soit en Egypte, en Inde, ou en Europe.

De même, les chiffres concernant la production russe et chinoise sont particulièrement critiquable. Ainsi, la Russie produit actuellement 50 nouveaux chasseurs par an pour ses propres forces, alors que son budget annuel d’équipement n’était que de 15 à 18 Md$ par an. En 2018, ce budget est passé à 20 Md$, et il est prévu qu’il croisse jusqu’à 30 Md$ d’ici 2030, alors que les besoins de remplacement de la flotte de Su27 et de Mig29 datant de l’époque soviétique ira croissante dans les années à venir.

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Pour la Chine, la production en 2018 à destination des forces chinoises s’établit au dessus de 50 appareils J10/15/16 et J20, plus 15 Su35 acquis auprès de la Russie. Ce chiffre est également appelé à croitre dans les prochaines années, considérant le nombre de nouveaux projets à venir (chasseur embarqué NG, chasseur bombardier remplaçant du JH-7). Il est raisonnable d’établir un chiffre de 160 chasseurs produits par le couple sino russe chaque année sur la période, export inclus, soit 1600 appareils sur une période de 10 ans.

A contrario, le cas F-35 a été étudié avec beaucoup de bienveillance, estimant que l’appareil de Lockheed allait remporter de nouveaux marchés exports, et n’enregistrera pas de désistement de ses partenaires actuels. Or, les couts très élevés du programme et du MCO de l’appareil mènent plusieurs partenaires, comme le Royaume-Unis, l’Italie, ou le Japon, à envisager de nouvelles alternatives : Typhoon pour les britanniques, nouveau chasseur bimoteur pour le Japon.

Au final, une telle analyse est à prendre avec beaucoup de réserves, que ce soit du point de vue de la difficulté à évaluer les évolutions géopolitiques et économiques qui conditionnent beaucoup ce marché, ainsi que la possible manipulation des hypothèses, volontaires ou non, afin de renforcer l’image de référence d’un appareil, en l’occurrence le F-35. 

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