Le Sénat américain concentre les investissements sur les technologies du futur

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A l’occasion de la présentation du budget 2019 pour les forces armées américaines, le sénat a quelque peu réorganisé l’attribution des budgets supplémentaires voulus par l’administration Trump. Ainsi, les sénateurs ont réduit les augmentations d’effectifs ou d’achat d’équipements supplémentaires pour permettre de très importants financements de Recherche et Développement en matière de technologiesqui conditionneront le champ de bataille dans le futur : armes hypersoniques, intelligence artificielle, armes à énergie dirigées, physique quantique, cyber et spatial.

Les sénateurs ont jugé, à juste titre, que la Défense US était en train de perdre son avantage technologique face à des pays comme la Chine ou la Russie, qui ont démontré des capacités dans ces domaines. 

Pour autant, la seule réorientation budgétaire ne sera pas de nature à rétablir l’équilibre. En effet, le budget R&D Défense américain est déjà 12 fois supérieur à celui de la Russie, qui pourtant parvient à prendre l’ascendant en matière d’armes hypersoniques et de Défense anti-aériennes, tout en collant en matière de technologie sous-marine, spatiale et aérienne aux technologies américaines. Plus proche de chez nous, remarquons que la France, avec un budget R&D 15 fois inferieur à celui de la recherche US de Défense, parvient à rester au contact technologique, et parfois à surprendre nos alliés.

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Si le financement est indispensable à la recherche de Défense, il ne constitue pas l’alpha et l’oméga de l’efficacité, qui doivent se définir dans l’équilibre entre recherche académique, recherche industrielle et cadre opérationnel du ministère de tutelle et des états-majors. Aux Etats-Unis, cet équilibre semble rompu, avec une surreprésentation des intérêts industriels au détriment des besoins opérationnels et des capacités de la recherche académique.

En France, au contraire, le manque de financement s’avère être le facteur limitant, expliquant le décrochage lent en court. Pourtant, cet investissement est très probablement le plus rentable en matière d’investissement public, 2,5 md€ (études amonts + études industrielles) générant 20 Md€ de chiffre d’affaire de l’industrie Défense chaque année, sont 10 Md€ à l’export, pour 200.000 emplois directs, 150 à 200.000 emplois indirects et induits, générant au moins 12 Md€ de recettes fiscales directes et induites par an. On comprend pourquoi, pendant des décennies, l’innovation de Défense était le moteur de l’activité économique du pays…

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