Plus de détails sur la stratégie de modernisation des équipements russes avec le Tu-22M3 Backfire-C

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Le Tu-22M a été un des appareils soviétiques qui inquiétèrent le plus les Etats-majors occidentaux pendant la guerre froide. Equipés du missile Kh-22, le Tu-22M3 pouvait mener des raids à grande vitesse dans tout l’Atlantique Nord, et pouvait ainsi menacer la ligne logistique entre le continent américain et l’Europe en cas de conflit contre le Pacte de Varsovie.

La modernisation du Tu-22M est caractéristique de la stratégie russe actuelle, visant à maintenir un avantage opérationnel en modernisant des équipements issus des stocks de l’armée rouge, tout en investissant dans des technologies ciblées pour renforcer cet avantage numérique.

Avec un budget d’équipement annuel de 1,5 Tr roubles, soit 20 Md€, la Russie ne peut s’opposer aux 80 Md€ d’investissements annuels pour les seules armées européennes. Pourtant, en terme d’inventaire et de capacité militaire, la Russie est supérieure face aux forces européennes. Dans certains domaines, comme pour le combat blindé, l’avantage est du simple au triple en faveur des forces russes. 

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Pour parvenir à maintenir cette situation, la Russie a du très largement optimiser ses objectifs d’équipements, en prenant le contre-pied direct de ce qui se faisait en Europe, et aux Etats-Unis. Là ou les forces européennes réduisaient leurs parcs de chars de combat ou d’artillerie automotrice, la Russie a entrepris de moderniser ses T-72, T-80 et T-90 de sorte à compenser très nettement l’avantage technologique des Léopard 2 et Leclerc Européens, par un rapport de force de 1 à 5. 

Les évolutions de la gamme Su-27 aura permis de se tenir au contact de la génération Rafale, Typhoon et Super Hornet, mais les performances anti-aériennes des systèmes S-300 et S-400 sont, elles, un vrais challenge pour les forces aériennes occidentales, même si elles opèrent le F-35 ou le F-22, ces systèmes ayant reçu des radars UHF.

Du point de vu naval, les destroyers Udaloy, de même que croiseurs Slava et Kirov, continueront de représenter une menace tout à fait crédible pour les navires et aéronefs de l’OTAN, une fois modernisés. Mais c’est avant tout la flotte sous-marine russe, équipés d’Akula, d’Oscar et de Kilo, tous issus de l’ère soviétique et modernisés,  qui continue de menacer effectivement les marines de l’OTAN.

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L’industrie russe a également développé de nouveaux équipements, comme le Su-57, le T-14 Armata ou les sous-marins Iassen. Toutefois, aucun de ces systèmes n’est pour l’heure produit en quantité, et les plans de production effectifs les concernant ne cessent d’être revus à la baisse, du fait de leurs couts.

De fait, à terme, et face aux ressources effectivement limitées de l’économie Russe, en premier lieu desquels la population qui n’est « que » de 145 millions de personnes, la puissance militaire sera appelée à diminuer dans le temps. On comprend dés lors les raisons qui ont poussé les autorités russes à développer de nouveaux armements stratégiques comme le missile Kinjal, le planeur hypersonique Avangard ou la torpille autonome Stratus-6 Poseidon. 

C’est, en effet, le seul moyen pour la Russie de conserver un rôle de premier rang sur l’échiquier géopolitique mondial dans les années à venir.

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Le site RedSamovar a consacré un dossier au bombardier à long rayon d’action russe Tupolev Tu-22M Backfire et à ses différentes versions. Il donne également des précisions sur les travaux de modernisation qui seront effectués sur 30 des Tu-22M3 de l’armée de l’air russe, permettant aux appareils de maintenir un niveau de performance opérationnelle jusqu’en 2035 et l’arrivée du bombardier PAK DA.

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